Qu’est-ce qui justifie la délocalisation de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme de Porto Novo à Cotonou ? À la faveur de la séance plénière du jeudi 20 Juin 2024 le ministre Yvon Détchenou a donné une réponse.
La délocalisation de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme de Porto Novo à Cotonou est une exigence de la loi. C’est du moins l’explication donnée par le ministre Yvon Détchenou invité à la plénière de l’Assemblée nationale du jeudi 20 juin.
Selon l’autorité, le dernier alinéa de l’article 5 de la loi n°2018-13 qui la régit , indique clairement que le siège de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme est à Cotonou. Il apparaît alors que la recherche de locaux adéquats qui a conduit la cour spéciale à se retrouver d’abord à Porto Novo.
Par ailleurs, l’ancien bâtiment de la CRIET à Porto-Novo est dans un état de défectuosité avancé qui nécessite une importante réhabilitation et par conséquent le déménagement des occupants. De même, le volume des affaires et l’effectif du personnel aujourd’hui dépasse les capacités d’accueil du bâtiment qui lui avait été affecté. Les conditions de travail devenant de plus en plus pénibles, nous avons décidé de la ramener à Cotonou Ganhi, ancien siège de la Cour Suprême, où elle se trouve actuellement, a indiqué Yvon Détchénou.
Les questions immobilières et de cadre de travail approprié restent toujours à régler pour faciliter l’installation définitive des services publics. La volonté politique a été manifeste pour la restauration de la ville capitale mais ceci n’est pas sans certaines difficultés qu’il importe de surmonter progressivement.
Pour le ministre de la justice, le gouvernement poursuivra les discussions avec les autorités de la ville de Porto-Novo en vue de l’installation progressive de toutes les structures dont la présence à Porto-Novo est utile pour renforcer son statut de capitale et le bon fonctionnement et la modernisation des services publics et institutions, a fait savoir Yvon Détchenou.