Michel Alokpo, secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses a donné son avis tranché sur les recommandations du clergé catholique sur le code électoral modifié le 15 mars 2024.
Au Bénin, le nouveau code électoral continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Dans les conclusions de son colloque scientifique organisé en avril 2024 sur l’évolution du code électoral de 1990 à nos jours et ses implications pour les élections générales de 2026, le clergé béninois, à travers la conférence épiscopale, a appelé à une révision consensuelle du texte et à l’organisation d’un dialogue national.
« La conférence épiscopale du Bénin invite le gouvernement et l’Assemblée nationale à œuvrer à une relecture consensuelle dans un esprit de vérité et dans l’intérêt supérieur de la Nation. La paix sociale que favorisera la relecture du code électoral repose également sur le dialogue, facteur de réconciliation, de pardon mutuel et de rassemblement de toutes les parties pour le bien-être de tous. », a déclaré le père Eric Okpeitcha, secrétaire général adjoint de la conférence épiscopale alors qu’il lisait la déclaration finale.
L’avis tranché de Michel Alokpo
En réaction à cette recommandation du clergé catholique, le secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses, Michel Alokpo, pense que c’est une proposition qui appelle à la culture du vivre-ensemble et de la réconciliation.
« Le clergé catholique a-t-il péché en recommandant un dialogue politique en vue du vivre-ensemble et de la réconciliation ? », a-t-il demandé. Pour Michel Alopko, les livres révélés comme la Bible et le Coran mentionnent suffisamment la paix, la réconciliation ainsi que la justice.
« Les huit recommandations proposées par le clergé catholique et les autres confessions religieuses doivent pousser les Béninois, particulièrement les politiciens catholiques et musulmans, à une profonde réflexion et les amener à une vraie repentance, la seule voie de sortie de cette crise, sans quoi nous allons tous le regretter », a-t-il souhaité.
A l’en croire, le président Patrice Talon et le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou sont bien placés pour comprendre ces recommandations de la conférence épiscopale.
« Pourquoi condamnons-nous cette Église qui a fait le meilleur choix ? Le Président de la République et le Président de l’Assemblée ne sont-ils pas membres de cette communauté chrétienne ? », s’interroge Michel Alokpo.
Il faut dire que le gouvernement n’a pas encore réagi à ces recommandations du clergé catholique sur le code électoral.