La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a examiné le dossier des trois prévenus poursuivis pour fraude à l’examen du permis de conduire le jeudi 4 juillet 2024.
Dans ce dossier, les trois mis en cause sont poursuivis pour les faits de « complicité d’abus de fonctions et de complicité de fraude dans les concours et examens ».
Il est reproché aux deux agents de l’ANATT et au moniteur d’avoir accepté de l’argent en échange de leur aide à deux candidats pour l’examen du permis de conduire. Selon l’accusation, la stratégie des prévenus consistait à obtenir les codes des candidats et à rester aux alentours de la salle d’examen afin de répondre correctement à leur place.
Selon la présentation des faits par la Cour spéciale rapportée par Banouto, la candidate a fait péter le plan. Elle n’a pas bien compris le rôle qu’elle devait jouer dans cette fraude.
D’après les instructions qui lui ont été fournies, il lui incombait de cocher et décocher les cases sur sa feuille électronique afin de permettre à l’agent extérieur de cocher les bonnes réponses.
Après avoir suivi les consignes en cochant et décochant les cases, elle s’est retrouvée embrouillée. La candidate a alerté les surveillants de sa salle de composition après avoir constaté avec étonnement que les cases qu’elle avait décochées avaient toutes été cochées. Elle a convié un surveillant à venir constater l’anomalie avec elle, ce qui a permis de découvrir la fraude.
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Convoqué à la barre, le moniteur a déclaré à la Cour que c’est lui qui a mis les candidats en contact avec l’un des agents de l’ANATT. Il a fait savoir que les candidats étaient ses élèves.
En échange, l’élève aurait promis de lui offrir un emploi dans une usine liée à son diplôme en électrotechnique. Le candidat à la conduite a recommandé une femme pour l’assister. Selon le moniteur, les deux ont versé la somme de 100 000 Fcfa, qu’il a ensuite transmise à l’un des agents de l’ANATT.
Pour sa part, l’agent de l’ANATT concerné a reconnu avoir pris de l’argent chez le moniteur. Il reconnait avoir pris 90 000 Fcfa à raison de 45 000 Fcfa par candidat et non 100.000 F cfa. Le deuxième agent de l’ANATT a été sollicité par son collègue pour réussir la mission.
A la barre, il a cherché à modifier sa déposition par rapport à ses déclarations lors de l’enquête préliminaire. Cependant, le ministère public lui a rappelé les faits en vue de rafraîchir sa mémoire.
Également poursuivis sans mandat dans le dossier, les deux candidats sont convoqués mais n’ont pas répondu à l’audience du jeudi 4 juillet 2024.
Après les débats, la Cour a renvoyé et fixé la date de reprise du dossier au 25 juillet 2024.