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Lutte contre la corruption: Social Watch fait des recommandations à Talon

Publié le vendredi 12 juillet 2024  |  beninwebtv.com
Cérémonie
© Présidence par DR
Cérémonie de clôture du dialogue politique
Samedi 12 octobre 2019. Palais des congrès de Cotonou. Après trois jours d’échanges, le dialogue politique réunissant huit partis, a pris fin sur un ensemble de recommandations que le président Patrice Talon a pris l`engagement de respecter
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Dans le cadre de la commémoration et de l’adoption de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUAPLC), Social Watch a fait des suggestions au président Patrice Talon pour renforcer le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la corruption.

L’Union africaine a désigné le 11 juillet comme Journée africaine de lutte contre la corruption pour commémorer l’adoption de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUAPLC).

Le Bénin fait partie des quarante-huit (48) États membres de l’Union africaine qui ont ratifié la Convention et entrepris la mise en place de mesures de lutte contre la corruption telles que la criminalisation de la corruption par le biais de diverses législations, la création d’institutions et leur engagement dans des initiatives de prévention de la corruption.



L’année 2023 a marqué les vingt (20) ans de l’adoption de la CUAPLC et son évaluation qui a mis en évidence les principaux défis à relever et proposé des domaines d’intervention pour la prochaine décennie afin de mettre en œuvre la Convention de manière efficace. L’un des défis qui a été identifié est l’inadéquation du système de dénonciation qui empêche les citoyens de signaler les cas de corruption et de « tirer la sonnette d’alarme ».

En reconnaissance du rôle des lanceurs d’alerte, la Journée africaine de lutte contre la corruption 2024 est commémorée sous le thème : « Mécanisme de protection efficace des lanceurs d’alerte : Outil essentiel dans la lutte contre la corruption ».

L’article 5, paragraphe 5, de la Convention oblige les États Parties à adopter des mesures législatives et autres pour protéger les lanceurs d’alerte ainsi que les témoins dans les cas de corruption et d’infractions assimilées, y compris la protection de leur identité.

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En outre, l’article 5, paragraphe 6, oblige les États Parties à adopter des mesures qui garantissent aux citoyens de pouvoir signaler les cas de corruption sans crainte de représailles.

Malheureusement, « l’abrogation de la loi de 2011-20 portant lutte contre la corruption en République du Bénin, partiellement remplacée par des dispositions introduites dans le Code Pénal et par la loi sur le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption, laisse subsister des lacunes par rapport aux bonnes pratiques et aux engagements internationaux souscrits par le Bénin : absence de protections suffisantes pour les lanceurs d’alerte, pas de régime juridique des conflits d’intérêt, un cadre très insuffisant pour les déclarations de patrimoine ».

Le thème de la présente édition de la Journée africaine de lutte contre la corruption vient donc à point nommé pour le Bénin. Convaincu que les lanceurs d’alerte doivent être protégés à tout prix, Social Watch Bénin, Section nationale en formation de Transparency International, réitère son exhortation à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Monsieur Patrice Talon à améliorer le cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption pour assurer :

La protection efficace des lanceurs d’alerte : Il est impératif de mettre en place des mesures législatives robustes pour garantir que les lanceurs d’alerte puissent signaler les cas de corruption sans craindre des représailles. Cela inclut la protection de leur identité et la mise en place de mécanismes de soutien.

Un régime juridique clair pour les conflits d’intérêt : Il est crucial de définir et de réglementer clairement les conflits d’intérêt afin de prévenir toute forme de corruption.
Un cadre adéquat pour les déclarations de patrimoine : Les déclarations de patrimoine doivent être obligatoires et régulièrement mises à jour pour tous les fonctionnaires afin de renforcer la transparence et la responsabilité.

Renforcement des institutions de lutte contre la corruption : Les institutions chargées de lutter contre la corruption doivent être indépendantes, bien financées et dotées des ressources nécessaires pour mener à bien leurs missions.
La lutte contre la corruption est une bataille de tous les instants. En mettant en place ces mesures, le Bénin pourra non seulement se conformer aux engagements internationaux, mais aussi garantir une gouvernance transparente et équitable pour tous ses citoyens.

Social Watch Bénin reste déterminé à soutenir le gouvernement dans cette noble cause et à travailler main dans la main pour éradiquer la corruption dans notre pays.
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