Le politologue Ouorou constate qu’en 8 ans de gouvernance sous le régime de la rupture, le Bénin a connu une avancée significative en matière de réalisation infrastructurelle. Il déplore néanmoins que cet effort de développement n’a pas été inclusif en ce sens qu’il n’a pas beaucoup valorisé l’humain.
En 8 ans de gouvernance le président Patrice Talon et ses soutiens semblent être satisfaits des changements significatifs qu’ils ont apporté à Cotonou et à plusieurs villes du pays. Grâce au projet asphaltage, plusieurs villes Bénin se sont modernisées.
En réaction à l’autosatisfaction du chef de l’Etat qui affirme à chaque fois que l’occasion lui est donnée que « le Bénin sous son règne a rattrapé des décennies de retard », Richard Ouorou dans un sentiment d’agacement estime qu’on ne développe pas un pays avec du béton.
Selon le politologue, le dévéloppement impulsé au Bénin par le chantre de la rupture est unijambiste. A le croire, le développement qui consiste à investir dans les infrastructures et qui ne fait pas grand cas de la personne humaine n’est pas à encourager.
« Donc au Bénin se développer c’est construire de belles routes avec de l’argent emprunté alors que la jeunesse est sans emploi, sans perspectives d’avenir et que la majorité n’est pas adéquatement formée ?« , s’est-il demandé.
Comme un prophète, il attire l’attenbtion des dirigeants actuels sur ce qui risque de se produire les dix prochaines années si cette forme de gouvernance n’est pas corrigée.
« À cette allure, dans 10 ans au nord tous nos cousins seront djihadistes et nos cousins du sud que des gaymans« , prévient le politologue Richard Ouorou.
Pour lui, c’est une bonne chose de réaliser des infrastructures mais il est tout de même aussi important d’investir dans les humains qui constituent la véritable richesse. « …L’avenir ne se construit pas avec du béton », conclut-il.