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Variole de singe/Urgence de santé publique internationale : Bénin : Le silence des autorités sanitaires inquiète

Publié le jeudi 22 aout 2024  |  Matin libre
Benjamin
© Autre presse par DR
Benjamin I.B. Hounkpatin, le ministre de la Santé
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Alors que plusieurs pays africains dont des pays voisins comme le Nigéria ou encore la Côte d’Ivoire sont touchés par l’épidémie de la variole de singe, les autorités sanitaires du Bénin n’ont toujours pas annoncé officiellement des mesures prises pour prévenir le danger afin de mettre les populations béninoises à l’abri. Un silence qui inquiète plus d’un et interpelle face aux ravages de la maladie…

Les béninois sont-ils à l’abri de la variole de singe ? La question reste toute posée au regard de la vitesse de propagation du mal ces derniers jours. En tout cas, déjà un décès enregistré en Côte d’ivoire sur 28 nouveaux cas de variole de singe ou Mpox. Ce sont les données rendues publiques mardi, 20 Août 2024 par l’Institut national de l’hygiène publique de la Côte d’ivoire qui avait présenté un bilan de 6 cas « non mortels », le 1er Août 2024.

L’épidémie de variole de singe continue de progresser en Afrique. Si la République Démocratique du Congo reste le pays le plus touché avec au moins 16 000 cas toutes souches confondues dont 548 mortels, plusieurs pays africains sont déjà touchés. Il s’agit entre autres du Burundi ; Afrique du Sud ; Cameroun ; République du Congo ; République centrafricaine ; Nigeria ; Liberia ; Rwanda ; Côte d’Ivoire ; Ouganda ; Kenya. En 2024, 18 737 cas de Mpox dont 541 décès ont été reportés dans au moins 12 pays africains selon Africa CDC (au 16/08/2024). La variole de singe est endémique en Afrique centrale et de l’ouest. Alors que les premiers cas ont été recensés en République démocratique du Congo qui concentre 96% des cas et 97% des décès à l’échelle du continent, la maladie se propage rapidement, passant de 7 146 cas en 2022 à 14 957 en 2023 pour atteindre plus de 18 000 cas depuis le début de l’année 2024 dans au moins 12 pays africains.

Le silence des autorités béninoises face à une urgence de santé publique internationale…

Si jusque-là, le Bénin se retrouve à l’abri de la maladie qui sévit dans plusieurs pays, le fait que des pays voisins comme le Nigéria ou encore la Côte d’ivoire soient touchés, suscite bien une inquiétude et mérite bien que l’on tire la sonnette d’alarme. Chose curieuse, selon les données rendues publiques, des pays jusque-là jamais touchés par la maladie comme le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda se retrouvent désormais touchés par l’épidémie de variole de singe.

Une raison de plus pour les béninois de craindre le pire ? La seule évidence est que le silence des autorités compétentes se veut tout sauf rassurant. D’ailleurs, la recrudescence du mpox en Afrique a poussé l’Organisation mondiale de la santé (Oms) à décréter le 14 août une urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d’alerte sanitaire, déjà déclenchée en 2022. “Cette déclaration du Dr Tedros a été faite sur les conseils d’un Comité d’urgence…Le Comité a indiqué au Directeur général qu’il considérait que la recrudescence de la mpox constituait une urgence de santé publique de portée internationale, susceptible de se propager dans d’autres pays d’Afrique, voire en dehors du continent“ précise le communiqué de l’Oms. Et selon le Directeur général de l’Oms, l’émergence d’un nouveau clade de la mpox, sa propagation rapide dans l’est de la RDC et la notification de cas dans plusieurs pays voisins sont très préoccupantes.

« Face au virus qui ne cesse de se propager, nous intensifions encore plus nos efforts par une coordination de l’action internationale en vue d’aider les pays à mettre fin aux épidémies » a lancé La Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, la Dre Matshidiso Moeti. A en croire le président du Comité d’urgence, le professeur Dimie Ogoina, la recrudescence actuelle de la mpox dans certaines régions d’Afrique, ainsi que la propagation d’une nouvelle souche sexuellement transmissible du virus responsable de la maladie, sont constitutives d’une urgence, non seulement pour l’Afrique, mais pour le monde entier. Les autorités sanitaires du Bénin sont vivement interpellées.

A.B
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