L’ancienne parlementaire béninoise Amissétou Affo Djobo est d’avis avec ceux qui croient que sous le régime de la rupture il n’y aura aucune élection équitable et transparente. A la faveur de l’affaire frère Hounvi, elle est revenue sur la présidentielle de 2026 estimant qu’aucune alternance par les urnes n’est possible dans le contexte actuel.
Ceux qui croient conquérir le pouvoir en 2026 par les urnes sont justes des rêveurs insensés. C’est l’avis de l’ancienne parlementaire Amissétou Affo Djobo en exil politique en Grande Bretagne. Réagissant dans le feu de l’actualité sur l’affaire frère Hounvi au micro de Jules Djossou, elle remet en cause toute possibilité d’une élection libre, transparente et équitable sous le régime du président Patrice Talon.
A la croire l’actualité liée à l’affaire frère Hounvi n’est qu’un scénario parmi tant d’autres en gestation pour le braquage électoral en préparation pour 2026.
Selon l’ancienne députée, « Il est aujourd’hui clair et il doit l’être dans la tête de tous les Béninois, que Talon préparerait un plan. Pour ce faire, il faut qu’il éteigne toutes les voix dissonantes qui peuvent dénoncer l’arnaque, le tripatouillage … », a-t-elle confié au micro de Jules Djossou.
Ceux qui croient à une présidentielle en 2026 sont des accompagnateurs du système…
Il ne fait l’ombre d’aucun doute dans l’esprit de l’exilée politique: les élections de 2026 ne seront de poudre aux yeux. Et pour elle, le débat actuel autour du code électoral n’est que distraction.
« L’opposante au régime de la rupture a également critiqué les discussions actuelles autour du nouveau code électoral adopté en mars 2024, estimant que ces débats détournent l’attention des véritables enjeux.
« Tous les béninois doivent comprendre maintenant qu’il faut arrêter de s’agiter autour d’un quelconque code électoral qui serait mal conçu, nous devons tourner dos aux élections de 2026, à travers les élections, Patrice Talon ne partira jamais », a-t-elle affirmé.
Pour elle, « ceux qui croient qu’il y aura élection, sont de mon point de vue des accompagnateurs du système de la rupture, des complices de la rupture, tout est clair aujourd’hui, il n’aura pas d’élections en 2026, il aura encore braquage électoral. »
Il faut souligner que du côté du régime de la rupture, la question d’un troisième mandat est un débat périmé. Le chef de l’Etat à maintes occasion a annoncé son intention de quitter le pouvoir en 2026.
Mais l’opposition croit dur qu’il aura soit un troisième mandat de fait ou un troisième mandat déguisé. Pour la dernière inquiétude, le président Patrice Talon lors d’un entretien a fait savoir qu’il n’a besoin de personne pour lui assurer ses arrières.