Jusqu’au 19 septembre 2024, Cotonou, au Bénin, est l’hôte de la 18e conférence annuelle de l’alliance du cajou africain (ACA). Cette association regroupe des entreprises africaines et internationales qui œuvrent à promouvoir une industrie compétitive du cajou en Afrique. Avec environ 130 entreprises membres, l’ACA vise à « bâtir une industrie durable » et à relever le défi de la transformation locale des noix de cajou.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Quelque 500 délégués échangent sur les moyens de renforcer la transformation sur place car les pays africains, grands producteurs, continuent à exporter une grande partie de leurs récoltes brutes. L’enjeu de la transformation locale est récurrent dans les discussions, notamment lors de la cérémonie d’ouverture, où les orateurs ont insisté sur l’importance de ce processus pour le développement économique du continent.
L’Afrique, premier producteur mondial avec 2 millions de tonnes de cajou, ne transforme qu’environ 10% de sa production, selon la ministre du Commerce du Bénin, Shadiya Assouman. Elle qualifie cette situation de pénalisante : « C’est une situation amère pour nos États car aucune nation ne peut valablement se développer ni tirer un maximum d’avantages de sa production agricole en exportant systématiquement ses produits bruts. »