Un faux recruteur pour la franc maçonnerie au Bénin a été jugé à la CRIET, mardi 8 octobre 2024. Le jeune homme est poursuivi pour des faits de cybercriminalité. Une peine d'emprisonnement ferme a été requise contre lui.
Un faux agent recruteur pour la franc maçonnerie devant la Cour de répression des infractions économique et du terrorisme (CRIET). Le prévenu a comparu à l’audience correctionnelle du mardi 8 octobre 2024 devant la Cour spéciale.
Interpellé par les agents du Centre national d’investigation du numérique (CNIN) et mis à la disposition du parquet spécial, le jeune est poursuivi pour les faits d’« escroquerie via internet ». Selon l’accusation, le mis en cause, à travers des publications sur les réseaux sociaux, se fait passer pour un recruteur pour la franc maçonnerie. Il arrive ainsi à appâter des personnes à qui il soutire par la suite de l'argent.
Le prévenu passe aux aveux
Convoqué à la barre mardi 8 octobre 2024, le prévenu s’est expliqué sur les faits qui lui sont reprochés. A la question de la présidente des céans de savoir s’il reconnaît les faits qui lui sont imputés, le prévenu a répondu par l’affirmation.
Il a reconnu avoir escroqué des tiers. « Quels sont alors la stratégie et le mode opératoire ? », relance la juge. Le mis en cause a fait comprendre à la Cour, qu’il fait le « plan franc maçonnerie ». De sa déposition, il ressort qu’il se fait passer pour un recruteur de l'organisation secrète pour atteindre ses cibles.
Il a expliqué qu’il pond des publications d’annonces de recrutement sur ses plateformes pour attirer ses victimes. « Combien de chiffres d’affaires lui a déjà rapporté son "job" ? », a voulu savoir la Cour. Le prévenu a répondu qu’il n’était qu’à ses débuts.
Peine d’emprisonnement requise
Après la déposition du prévenu, la représentante du ministère public a fait ses réquisitions dans cette procédure. La substitut du procureur spécial a demandé à la Cour de constater que le prévenu a reconnu les faits. Et par ses pratiques, a insisté la magistrate, le jeune homme a soutiré de l’argent à des tiers.
Elle a suggéré à la Cour de retenir le jeune dans les liens de la prévention et de le condamner à cinq ans de prison ferme et à un million de FCFA d’amende.
Suite aux réquisitions du ministère public, la parole a été donnée au prévenu pour se prononcer sur la peine proposée à son encontre. Le prévenu n’a plus à ajouter.
La CRIET a renvoyé le dossier au 21 novembre 2024 pour la délibération