Au Bénin, les récents démêlés de Kemi Séba avec la justice française ne réjouissent par le gouvernement. Lors d’un entretien accordé à ESAE TV et mis en ligne dimanche 20 octobre 2024, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Houngbédji, l’a clairement laissé entendre.
« Monsieur Capo-Chichi, c’est notre concitoyen. Et on ne peut pas être particulièrement heureux qu’un Béninois ait maille à partir avec la justice d’un autre pays. Nous avons suivi sur les réseaux sociaux et nous avions été préoccupés », a-t-il confié.
De son vrai nom Gilles Robert Capo-Chichi, Kemi Seba a été interpellé, lundi 14 octobre 2024 par des agents de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Paris pour des soupçons d'ingérence étrangère. Après deux jours en garde-à-vue, l’activiste anti-occidental a été libéré sans aucune poursuite à ce stade.
Wilfried Houngbédji a assuré que si besoin avait été, le Bénin se devait de venir en aide à l’activiste malgré ses virulences contre le régime de Patrice Talon. « Dans l’évolution de la procédure, s’il avait eu besoin de la protection, de l’intervention agissante du Bénin, nous ne nous en serions pas privés », a indiqué Wilfried Houngbédji.
Le porte-parole du gouvernement béninois a soutenu que Kemi Seba aurait bénéficié de l’assistance de l’exécutif du simple fait qu’il est Béninois. « Les querelles politiciennes ou les divergences de point de vue ne peuvent pas altérer la détermination du gouvernement à défendre les intérêts de ses enfants où qu’ils se trouvent », a fait savoir celui qui porte la voix de l’exécutif béninois depuis mai 2021.
Lors de l’entretien, Wilfried Houngbédji a souligné que, par principe, le Bénin n’extrade pas ses concitoyens même s’ils ont pu commettre un crime à l’étranger et sont rentrés avant que cela ne soit su. Quand ces cas se présentent, a expliqué le secrétaire général adjoint du gouvernement, le Bénin peut organiser leur procès en interne et juger le ou les mis en cause.
Wilfried Houngbédji rappelle que le gouvernement demande toujours à ses concitoyens de respecter les textes des pays où ils sont. Et se réjouit-il, « heureusement, c'est le cas dans pratiquement tous les pays où les Béninois sont ».