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Un « coup d’État clé en main »: Candide Azannaï dézingue la gouvernance Talon

Publié le jeudi 24 octobre 2024  |  Beninwebtv.com
Candide
© aCotonou.com par CODIAS
Candide Azannaï, président et fondateur du parti politique Restaurer l`Espoir, candidat pour les legislatives prochaine sur la liste de l`Union fait la Nation photo prise lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies.
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres
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Dans une déclaration acerbe publiée ce jeudi sa page Facebook, Candide Azannaï, président du Parti Restaurer l’Espoir (RE), a vivement critiqué le gouvernement béninois et son porte-parole Léandre Houngbedji. À travers un texte long et détaillé, l’ancien ministre s’en prend à ce qu’il considère comme une « gouvernance de la bêtise » et remet en cause la réalité d’une présumée tentative de coup d’État en septembre 2024, qu’il qualifie de simple « montage politique ».

Dans sa déclaration sur sa page Facebook ce jeudi, Candide Azannaï affirme que le coup d’État présumé, présenté par les autorités comme ayant été déjoué entre le 23 et le 24 septembre 2024, n’est en réalité qu’une mise en scène destinée à discréditer l’opposition. Selon lui, cette affaire rappelle d’autres événements similaires survenus dans le passé, notamment une tentative de coup d’État en 2013, qui avait impliqué plusieurs personnalités politiques, dont l’actuel président Patrice Talon, et s’était finalement soldée par des ordonnances de non-lieu, prononcées par le juge Angelo Houssou après de longues enquêtes et débats médiatiques.

Pour le président du RE, la récente opération serait une stratégie visant à collecter des éléments compromettants contre certains opposants pour des règlements de comptes politiques.


Le politicien a également critiqué le rôle du porte-parole du gouvernement, Léandre Houngbedji, qu’il accuse de « bassesse » et de « discourtoisie », reprochant à ce dernier de recourir à des « élucubrations » pour tenter de justifier un récit peu convaincant et de détourner l’attention des vraies préoccupations des citoyens. Il lui reproche également d’utiliser un langage condescendant et de manquer de respect envers les critiques de l’opposition, cherchant à discréditer les voix dissidentes par des attaques personnelles et des affirmations infondées.


Pour Candide Azannaï, cette attitude s’inscrit dans une stratégie plus large de marginalisation de l’opposition, visant à étouffer toute contestation. Il va jusqu’à remettre en cause les déclarations du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), estimant qu’elles ont été utilisées pour orienter l’opinion publique en faveur du gouvernement et masquer des irrégularités évidentes dans la gestion de l’enquête sur le présumé coup d’État, notamment des incohérences dans les preuves présentées et des témoignages controversés qui n’ont pas été vérifiés de manière rigoureuse.

La gouvernance sous le feu des critiques
Azannaï s’en prend également aux méthodes de gouvernance du régime de la « rupture » dirigé par le président Patrice Talon. Il dénonce un pouvoir qui, selon lui, s’est progressivement éloigné des principes de l’État de droit pour instaurer un « État de lois scélérates », où les institutions publiques, notamment la justice, sont instrumentalisées à des fins partisanes. Il parle d’une dérive sectaire, où les lois sont détournées pour favoriser la pérennité du régime en place.

Le président du RE insiste sur l’importance de la transparence dans les affaires judiciaires médiatisées, arguant qu’une fois les éléments d’une enquête rendus publics, les citoyens sont en droit de les commenter.

Il fustige le procureur pour avoir évoqué publiquement l’existence d’un compte bancaire contesté, que la banque NSIA Côte d’Ivoire a ensuite démenti, précisant que le montant initialement annoncé, soit 105 millions de francs CFA, n’était en réalité qu’une souscription d’une police d’assurance de 55 millions de francs CFA. Azannaï estime que cette erreur monumentale du procureur a entaché la crédibilité de l’enquête et a été perçue par beaucoup comme une tentative délibérée de manipuler l’opinion publique.

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A le croire, ces maladresses judiciaires sont symptomatiques d’un système où la justice est mise au service d’intérêts politiques. Candide Azannaï n’a pas également manqué de rappeler que le procureur avait été critiqué pour ses précédentes interventions, jugées partiales et politiquement orientées. Il évoque nottament des exemples où des accusations similaires avaient été portées contre des membres de l’opposition, sans fondement solide, et où les preuves avaient été manipulées ou exagérées pour servir la cause du gouvernement.

Il affirme que ces actions contribuent à affaiblir la confiance des citoyens dans le système judiciaire, qui devrait pourtant être un pilier impartial de la démocratie. Pour Azannaï, cette instrumentalisation de la justice par le pouvoir en place est non seulement dangereuse pour la liberté politique, mais également pour la stabilité du pays à long terme.

L’opposition en position de résistance
Se positionnant comme un opposant farouche et résolu, Azannaï appelle les citoyens à « ne pas se taire face à toute injustice » et affirme que le Parti Restaurer l’Espoir continuera de défendre ses idéaux malgré les attaques du gouvernement. Il rappelle les références administratives et l’histoire légale du parti, en réponse à ceux qui douteraient de sa légitimité.

L’ancien ministre conclut en promettant de revenir prochainement sur d’autres aspects de ce qu’il considère comme une « opération de manipulation » orchestrée par le pouvoir pour détourner l’attention et asseoir son contrôle en vue des élections de 2026.
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