Le Président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou a procédé, jeudi 24 octobre, à l’ouverture officielle des travaux de la 2e session ordinaire de l’année 2024, conformément aux dispositions de l’article 87 de la constitution de la République du Bénin, reprises par l’article 4 du règlement intérieur de l’institution parlementaire. Ladite session sera consacrée essentiellement à l’examen et au vote du budget de l’Etat exercice 2025. En présence d’autres présidents d’institutions de la République, de certains membres du corps diplomatique accrédité au Bénin, des membres du gouvernement et d’autres personnalités, Louis Vlavonou a appelé ses collègues députés à cultiver l’amour.
Après trois (03) mois de vacances parlementaires, les Députés de la 9e législature ont repris à nouveau le chemin de l’Assemblée Nationale du Bénin pour examiner et voter certaines lois relatives au bien-être communautaire, notamment le budget de l’Etat exercice 2025. Dans son discours d’ouverture de cette session, le Président Louis Gbèhounou Vlavonou est revenu sur un passage de son discours, lors de l’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2024 avant de rappeler l’ambiance qui règne au sein de la classe politique béninoise. Dans mon discours d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2024, fait-il savoir, je disais ceci : « Si quelque chose a pu être fait depuis l’installation de cette législature, nous le devons en grande partie à la fraternité et à la convivialité qui ont régné au sein de la Représentation nationale. » Mais, s’interroge-t-il, que constatons-nous désormais ? « La haine. Oui de la haine ! Qu’elle soit collective ou individuelle, familiale ou érigée en argument politique, la haine est partout présente au cœur de nos vies. Haine de l’autre différent, haine de celui qui me fait de l’ombre, haine de soi... », a poursuivi Louis Gbèhounou Vlavonou.
Développant le concept et quelques conséquences y afférentes, le Président de l’Assemblée Nationale a invité à la culture de l’amour au sein de la classe politique béninoise. « (…) Face à la haine, c’est l’amour car : L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, ... il endure tout », a -t-il exposé à cet effet.
Un budget en hausse de 11 %
Selon le Président de l’Assemblé Nationale, le gouvernement a transmis le projet de loi de finance à l’institution parlementaire en se conformant aux dispositions de la loi organique n° 2013-14 du 27 septembre 2013, relative aux lois de finances et aux recommandations de la Représentation nationale issues du débat d’orientation budgétaire tenu le vendredi, 28 juin 2024 au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Ce faisant, ajoute-t-il, l’exécutif a précisé qu’il a aussi pris en compte les doléances des populations recueillies à la faveur des récentes tournées de reddition de comptes et qui complètent celles des organisations de la société civile exprimées en marge du débat d’orientation budgétaire.
Une démarche qui aux dires de Vlavonou, témoigne de l’importance accordée à la transparence et à l’inclusion des acteurs non gouvernementaux dans la planification économique et financière du Bénin.
À l’en croire, le projet de budget de l’Etat pour la gestion 2025 soumis à l’appréciation de la représentation nationale, s’établit à 3.551,005 milliards de FCFA, soit une hausse de 11 % par rapport à 2024, et postule une croissance de 6,8 %, en lien avec les performances attendues dans le secteur agricole et l’expansion du tissu industriel, le secteur portuaire et le tourisme.
« Le gouvernement a fait le choix de ne pas créer de nouveaux impôts ni d’augmenter le taux de ceux déjà existants et estime à 41,5 % la part du budget consacrée aux dépenses à sensibilité sociale, soit 1101,71 milliards de FCFA. C’est donc, à mon humble avis, le projet d’un budget résilient aux chocs exogènes et qui apporte, autant que faire se peut, quelques réponses aux demandes sociales. Par ailleurs, il prévoit des ressources pour la préparation des élections générales programmées en 2026 ; ce qui participe de la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays », a fait remarquer Louis Gbèhounou Vlavonou.
Il a par ailleurs, souligné qu’il reste à la Représentation nationale de jouer sa partition en faisant usage de son droit d’amendement, en vertu des dispositions de l’article 97 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale et selon les procédures prescrites et de procéder au vote de cette loi des finances, dès que possible, en suivant le mécanisme mis en place à cet effet et qui a fait ses preuves en termes de célérité et d’efficience.
Plus d’une quinzaine de points à l’ordre du jour
Le Président de l’Assemblée nationale a annoncé également que la 2e session ordinaire démarrera ses travaux proprement dits par la présentation de son rapport d’activités, pour la période du 1er avril au 30 septembre 2024. Il est également inscrit l’examen et le vote de douze (12) autres projets de lois ainsi que de quatre (04) propositions de lois qui, dans le cadre de la poursuite des réformes engagées par le Gouvernement contribueront à moderniser les outils de gestion de l’Etat béninois ou améliorer le fonctionnement de certaines institutions. Il s’agit entre autres de la présentation du rapport d’activités du président de l’Assemblée nationale couvrant la période allant du 1er avril au 30 septembre 2024, du projet de loi portant autorisation d’adhésion à l’Acte de 1991 de la Convention Internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV), adopté à Genève le 19 mars 1994, du projet de loi portant statut du barreau de la République du Bénin, du projet de loi portant autorisation d’adhésion, au protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, adopté à New York le 10 décembre 2008, du projet de loi portant Organisation de l’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales de santé humaine en République du Bénin et bien d’autres.
Le président de l’Assemblée nationale dit entendre compter sur le sens de responsabilités et de disponibilité habituels des députés, afin que, dit-il « la moisson soit abondante à l’heure du bilan car c’est ce que le peuple béninois, dont nous sommes les représentants attend légitimement de nous. »