La conférence de l’Alliance des partenaires africains pour la réponse aux catastrophes et aux épidémies (Apora) s’est ouverte, ce lundi 4 novembre à Cotonou, pour favoriser le partage d’expériences, évaluer et relever les capacités de riposte du Bénin aux catastrophes et épidémies. La rencontre de Cotonou coïncide avec le 10e anniversaire de création de l’Alliance.
Créée il y a 10 ans pour accroître l'efficacité dans la réponse aux catastrophes et épidémies, l’Alliance des partenaires africains pour la réponse aux catastrophes et aux épidémies (Apora) tient une conférence toute cette semaine à Cotonou.
La rencontre regroupe une centaine de représentants des Forces armées africaines en charge de la protection civile et de leurs homologues américains. Ces assises permettront de renforcer les capacités des forces armées des pays participants à mieux faire face aux catastrophes et épidémies.
Pour Dr Alassane Séïdou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, il s’agit d’une opportunité de production de réponses rapides sous forme de simulations pour permettre au Bénin d'être prêt à tenir devant toute situation, quelles qu'en soient l'urgence et la gravité. «C'est aussi l'occasion pour tous les participants de partager leurs expériences et de s'aider mutuellement en cas de nécessité pour améliorer leurs réponses aux urgences, car chaque pays membre possède une capacité de base diversifiée en matière de réponses rapides », a-t-il ajouté.
Dans l’optique de réduire les risques de catastrophes pour préserver et protéger la population contre les calamités naturelles et anthropiques, le Bénin, à l’instar des autres pays du monde, a anticipé et élaboré ses plans de préparation et de réponse. Au-delà des discussions, la conférence vise à tester les capacités du Bénin à répondre avec promptitude et efficacité à toute éventualité. Elle sera l'occasion « d'éprouver et de tester l'efficacité du plan d'organisation de secours (Orsec) » du Bénin, précise Dr Alassane Séïdou.
Trois scénarii vont être exécutés au cours des exercices. « L'un porte sur le secteur sanitaire et concernera la détection d'un cas de variole du singe qui est l’actualité du moment, pour évaluer notre réactivité et notre efficacité face à une menace infectieuse… Ces scénarii visent à tester ainsi notre capacité collective à prévenir et à contrôler les infections, à tester notre plan national Orsec, le plan national multilatéral des opérations de réponses aux urgences de santé publique au Bénin, afin d'améliorer la coordination de nos équipes d'intervention rapide et médicale d'urgence pour des interventions harmonisées et efficaces », a fait savoir Prof. Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé.
10 ans !
Les Etats-Unis d’Amérique (Usa) sont un partenaire important de l’Apora. S’adressant aux participants, Brian Shukan, ambassadeur des Usa près le Bénin, affirme que cette approche garantit également que les systèmes mis en place et les compétences développées vont perdurer après la fin de la conférence. Il réaffirme la nécessité de placer le leadership local au premier plan pour donner aux communautés les moyens de gérer les crises sanitaires de manière indépendante, en leur fournissant les outils nécessaires pour se mobiliser rapidement en cas d’épidémies. « Le Bénin, en accueillant ce rendez-vous de la santé publique sans frontières, marque d’un point d'honneur l'intérêt que les autorités et la population portent à la sécurité et à la santé de la communauté africaine. Le Bénin est bien placé pour honorer cette rencontre, car notre pays est confronté à une série de défis complexes touchant notamment la sécurité sous diverses formes… », a souligné Alain Nouatin, ministre de la Défense nationale.
Les présentes assises coïncident avec les 10 ans d’existence de l’Apora. Cet anniversaire sera marqué par la coupure d’un gâteau au terme des travaux. En accueillant cette conférence, le Bénin réaffirme et renforce son engagement pour la résilience sanitaire du continent