Le ministère public de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a requis, le mardi 29 octobre 2024, une peine de dix (10) ans d’emprisonnement ferme à l’encontre d’un ressortissant nigérian poursuivi pour « trafic international de drogue ».
Lourdes peines requises à la CRIET contre le passager d’un vol à destination du Moyen-Orient pour des faits de trafic de drogue.
Le prévenu, de nationalité nigériane, a comparu, le mardi 29 octobre 2024, devant les juges lors de son procès en correctionnelle à la juridiction spéciale. Il fait l’objet de poursuites par le parquet spécial pour « trafic de drogue à haut risque », rapporte Banouto.
Selon l’accusation, il est reproché au ressortissant nigérian d’avoir dissimulé dans ses bagages une quantité substantielle de cocaïne à destination du Moyen-Orient. Il a été appréhendé par les policiers en charge de contrôle de l’aéroport de Cotonou.
Suite à son audition devant le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), l’individu concerné a été placé en détention provisoire le 2 septembre 2024.
Convoqué devant le juge en présence de son avocat, le ressortissant nigérian a plaidé coupable. Il a admis avoir dissimulé de la drogue dans ses bagages.
Selon sa déclaration, il se rendait en Arabie Saoudite avec le produit psychotrope. En réponse à l’interrogation de la Cour concernant le nombre de fois où il avait pu franchir les contrôles de sécurité de l’aéroport de Cotonou, le prévenu a affirmé qu’il ne s’agissait que de son premier essai. Sa réponse n’a toutefois pas convaincu les magistrats.
Après l’inculpation de l’accusé, la représentante du ministère public a pris la parole afin d’exposer ses réquisitions. La substitut du procureur spécial a demandé à la Cour de constater que le ressortissant nigérian a reconnu les faits qui lui sont imputés. Elle lui reproche d’avoir tenté de faire transiter cette substance psychotrope par le Bénin, dans le but de ternir l’image du pays et de compromettre les efforts déployés par les autorités béninoises dans leur lutte contre le trafic de drogue.
La magistrate a recommandé à la Cour d’infliger au mis en cause une peine de dix (10) ans d’emprisonnement ferme. Elle a également suggéré au juge d’imposer au prévenu le paiement d’une amende s’élevant à 50 millions de FCFA.
La défense du Nigérian a sollicité la clémence de la Cour. Selon les déclarations de l’avocat, plusieurs circonstances atténuantes pourraient justifier une décision favorable pour son client.
Le conseil a également pris acte de l’engagement indéfectible de son client tout au long des enquêtes préliminaires en vue d’établir la vérité. Il a reconnu les faits et a préservé la cohérence de ses déclarations. L’avocat a donc avancé que son client mérite la clémence de la Cour.
Après la plaidoirie de l’avocat, le juge a décidé de renvoyer le délibéré au 10 décembre 2024. L’accusé sera donc fixé sur son sort à la prochaine audience.