Le Togo aussi cherche à améliorer l’accessibilité des zones frontalières avec son voisin béninois, avec des travaux en cours sur l’axe Avépozo-Aného. Plusieurs tronçons font partie du corridor stratégique Lagos-Abidjan, prévu pour renforcer l’intégration dans la région ouest-africaine.
Le Bénin a lancé la construction de plusieurs sections de routes totalisant 70 km, dont certaines sur la transnationale Cotonou-Lomé. Situées dans le département du Mono au Centre-Ouest du pays, les tronçons à aménager et à bitumer sont Athiémé-Adohoun-Lokossa (13 km), Adjaha-Athiémé (40 km), Kounouhoué-Sè (6,35 km), Akonana-Sohounmey-Gbédji-Sè (7,35 km), Atchanou-Kpinnou (4,5 km), Atchanou-Kondji-Houngba (2,35 km) et la bretelle Djanglanmey-Oumako (4,6 km).
Les routes, destinées à améliorer l’interconnexion avec le Togo dont cette région est frontalière, s'imbriqueront aux sections en développement de l’autre côté, notamment l’axe Avépozo-Aného (30 km). Elles font aussi partie du corridor Lagos-Abidjan prévu pour relier le Nigeria et la Côte d'Ivoire via le Bénin, le Togo et le Ghana.
Selon la Banque africaine de développement (BAD) qui en est l’un des principaux bailleurs de fonds, ce corridor devrait accélérer l’intégration en Afrique de l’Ouest dont 5 à 8% du PIB est concentré dans le secteur des Transports. Le corridor concentre par ailleurs près de 75% des activités commerciales de la sous-région. A terme, il reliera les villes aux ports, aéroports et réseaux ferrés, ce qui permettra de densifier les échanges en offrant plus de débouchés aux pays enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad)