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Autorité du Bassin du Niger : des experts réunis à Cotonou pour aborder les défis environnementaux et institutionnels

Publié le lundi 18 novembre 2024  |  banouto.bj
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© aCotonou.com par DR
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Les experts des pays membres de l'Autorité du Bassin du Niger (ABN) se réunissent à Cotonou du 18 au 20 novembre 2024, pour débattre des défis croissants qui menacent les ressources hydriques et le développement de cette région clé. Entre gestion intégrée et renforcement institutionnel, la session des experts précède celle des ministres, prévue le 22 novembre.

Cotonou accueille depuis lundi 18 novembre 2024 une rencontre des experts de l'Autorité du Bassin du Niger (ABN). À l'ordre du jour, les défis qui pèsent sur les ressources en eau de cet espace vital pour plus de 100 millions d'habitants. Réunis en mode hybride, les délégués des neuf pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Tchad, Mali, Cameroun, Nigeria, Niger et Guinée) se penchent sur des problématiques majeures liées à la dégradation des écosystèmes, à la pollution et les effets alarmants du changement climatique.

« Notre bassin est de plus en plus confronté à des défis majeurs », a rappelé le Directeur général de l'Eau et coordonnateur de la structure focale nationale de l'ABN Bénin, Saïd Hounkponou. Selon lui, la pression démographique et ses impacts nécessitent une coopération régionale renforcée et une gestion climatique intégrée des ressources en eau. « Nous devons innover et agir pour léguer un bassin plus vert et plus résilient aux générations futures », a-t-il insisté.

Didier Zinsou, secrétaire exécutif par intérim de l'ABN, a souligné le poids des enjeux démographiques et environnementaux sur le développement régional. « Les besoins croissants en eau et en énergie, combinés à l'insécurité dans certaines zones, freinent la mise en œuvre de projets essentiels », a-t-il expliqué.

Responsabilités partagées

Pour Emmanuel Lawin, Directeur de cabinet du ministre béninois de l'Eau, l'ABN demeure un levier essentiel pour le développement des États membres. Toutefois, il a souligné que les retards répétés dans les contributions financières des pays freinent l'efficacité de l'organisation. « Le développement de notre espace commun doit partir de nos Etats membres eux-mêmes avant de compter sur les Partenaires techniques et financiers qui nous assistent ».

Alors que les défis s'intensifient, les membres de l'ABN semblent résolus à renforcer leur solidarité et leur coopération pour préserver le bassin du Niger. « Nous devons nous engager pleinement pour que l'ABN reste une institution forte et une réponse viable aux défis régionaux », a confié Didier Zinsou.

Cette séance intervient à un moment charnière. Alors que les résolutions prises par les chefs d’État sont ambitieuses, leur mise en œuvre peine à suivre. La rencontre des experts se veut un espace de dialogue pour redynamiser l'ABN et permettre à ses projets d’être mis en œuvre malgré les difficultés sécuritaires.

Parmi les documents à examiner durant cette session, figurent le rapport d'activités 2024, les audits financiers des exercices 2022 et 2023, ainsi que le plan annuel et le budget 2025. Des réformes ambitieuses, telle que l'opérationnalisation du Fonds régional d'adaptation au changement climatique, seront également discutées. Ces mécanismes visent à doter l'ABN des outils nécessaires pour faire face aux défis croissants.

La réunion technique, qui s'achève le 20 novembre, sert de prélude à la 43è session ordinaire du Conseil des ministres de l'ABN, prévue le 22 novembre 2024. Ce dernier devrait valider les orientations stratégiques issues des travaux des experts.
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