Bénin: 43è session ordinaire du conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger

Publié le mardi 26 novembre 2024 | beninwebtv.com

© aCotonou.com par DR
Le bassin

Après la réunion du comité technique des experts de l’Autorité du Bassin de Niger du 18 au 21 novembre, la 43è session ordinaire du conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger s’est déroulée le vendredi 22 novembre 2024 à Cotonou au Bénin.

C’est le Ministre Béninois de l’Energie, de l’Eau et des Mines, Samou Séïdou Adambi Représentant Son Excellence le Président de la République du Bénin, Patrice Talon qui a lancé les travaux de la 43è session ordinaire du conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger.

Selon lui, l’eau source de vie, est non seulement la ressource de base qui a soutenu l’émergence de toutes les grandes civilisations à travers le monde, mais aussi la ressource autour de laquelle éclatent encore beaucoup de conflits lorsqu’elle devient rare ou mal gérée.

« Pour que l’eau du Bassin du Niger ne devienne pas source de conflits, nous devons promouvoir la solidarité et la coopération régionale autour de cette ressource vitale », a souhaité le ministre Samou Séïdou Adambi.

C’est d’ailleurs ce qui justifie la création de l’autorité du Bassin du Niger il y a 60 ans afin de disposer équitablement des ressources de ce fleuve dont les pays membres ont en partage les eaux.

Pour Samou Séïdou Adambi, il y a 60 ans, lorsque l’ABN naissait, l’humanité n’était pas encore aussi consciente de l’importance de la gestion rationnelle des ressources en eau. Malgré les effets néfastes et climatiques qui contraignent l’ABN à trouver des solutions durables pour la pérennité de ce patrimoine commun, le ministre béninois laisse entrevoir une lueur d’espoir quant aux défis à relever.

Des défis climatiques et sécuritaires …

Ces défis, tels que l’inondation, la sécheresse et les conflits consécutifs aux déplacements des communautés, sont de plus en plus nombreux et complexes. À l’en croire, à tous ces défis s’ajoute la situation sécuritaire dans bon nombre des pays membres de l’ABN.

Samou Séïdou Adambi a profité de l’occasion pour réaffirmer que le Bénin reste fidèle à ses engagements et continuera de soutenir l’ABN ainsi que de s’investir pleinement dans toute action visant à promouvoir la coopération sous-régionale et internationale.

Dans son allocution, le ministre de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement du Burkina Faso, président en exercice de l’autorité du Bassin du Niger, Roger Baro a insisté sur l’importance du développement du Bassin du Niger et de son institution régionale, qui passe par la mise à disposition et à temps opportun des moyens financiers nécessaires pour le travail demandé.

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« C’est le lieu pour moi de témoigner toute ma reconnaissance à l’ensemble des pays membres qui, malgré les difficultés que traversent nos pays, s’acquittent de leur contribution aux fonctionnement de notre institution », a-t-il déclaré.

Il a également convié les pays membres de l’Autorité du Bassin du Niger à l’identification de solutions appropriées aux problématiques de financement durable du Bassin du Niger afin de mettre efficacement en œuvre les outils de planification adoptés par les plus hautes autorités du bassin.

Des décisions enrichissantes pour l’ABN

Le Secrétaire Exécutif par intérim de l’ABN, Didier Zinsou, a dévoilé les points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit, entre autres, de l’examen et de l’adoption de l’ordre du jour, de l’examen et de l’adoption des procès-verbaux des 41e et 42e sessions ordinaires du conseil des ministres et du procès-verbal de la session extraordinaire de N’Djaména en 2022.

L’examen et l’adoption du rapport du comité technique des experts, les échanges sur le recrutement du secrétaire exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger en huis clos, puis enfin l’examen et l’adoption des projets de résolution et du communiqué final sont également au menu des travaux.

« Après avoir bâti un ensemble de politiques cohérentes, nous allons désormais promouvoir les initiatives et les programmes susceptibles de construire un espace de prospérité économique et de consolider des acquis déjà enregistrés qui ont amélioré les conditions de vie des populations, » a-t-il promis.

L’engagement des partenaires techniques et financiers
Stefan Buchwald, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne près le Bénin, représentant les partenaires techniques et financiers de l’ABN, a soutenu que l’Allemagne et l’ABN partagent un engagement commun pour la gestion durable et équitable des ressources en eau du Bassin du Niger.

« Une ressource non épargnée par les effets du changement climatique, dont les conséquences entravent le bien-être de la population du Bassin », a affirmé Stefan Buchwald.

C’est pourquoi, dans le cadre de la coopération allemande, il réaffirme leur engagement à soutenir l’ABN dans plusieurs domaines stratégiques. « La tâche n’est pas facile, mais l’Allemagne restera à vos côtés pour relever les défis à venir. Je tiens à réaffirmer le soutien constant de l’Allemagne à l’Autorité du Bassin du Niger », a-t-il rassuré.

4 jours d’intenses travaux des experts …
Pour rappel, la 43ème session du conseil des ministres de l’Autorité du Bassin de Niger fait suite à la réunion des experts des neuf pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Tchad, Mali, Cameroun, Nigeria, Niger et Guinée) à Cotonou du 18 au 21 novembre 2024.

Quatre jours durant, les participants, vaillants experts dans leur quête quotidienne de rendre performante l’Autorité du Bassin du Niger, ont examiné, dans un esprit guidé par la solidarité, les différents documents qui leur ont été soumis.

Grâce à leurs efforts consentis, les différents documents de grande facture ont été produits pour être soumis au conseil des ministres de l’ABN pour examen et prise de décisions.

Rappelons que la situation sécuritaire du Bassin et dans toute la zone occidentale et centrale de l’Afrique demeure une préoccupation de tous les gouvernements des États membres de l’Autorité du Bassin du Niger.

Ces dernières années, l’ABN s’est dotée de documents de planification et d’outils d’aide à la décision appropriés, dont leur mise en œuvre permet de créer les conditions d’un développement durable au profit des populations du Bassin du Niger à travers l’adaptation de leurs pratiques aux changements et à la variabilité climatique.

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