Le pouvoir de la rupture a une volonté manifeste de transformer la Société de Radio-Télévision du Bénin (SRTB), l’ex ORTB en un média d’Etat au lieu d’un média de service public, a dénoncé Repoter Sans Frontière (RSF).
En effet, dans un rapport publié le vendredi 22 novembre et cité par Libre Express, Reporter Sans Frontière affirme que depuis janvier 2024, un comité éditorial composé uniquement de membres du gouvernement et de la présidence a un droit de regard et de validation sur le contenu du journal télévisé.
Selon RSF, ce comité éditorial créé par décret présidentiel le 17 janvier a le pouvoir de censurer les reportages destinés à être diffusés au journal télévisé de 20 heures sur la chaîne du service public.
Le comité selon RSF est présidé du secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji et est composé de Sinatou Saka , ancienne journaliste, des responsables de la communication présidentielle et certains ministres du gouvernement.
« Après les pressions économiques sur les journalistes et les patrons de presse, les autorités béninoises franchissent un nouveau cap en imposant cette ingérence éditoriale directe, inédite et anachronique aux équipes de la télévision publique », a déploré Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de l’organisation.
Selon RSF, la création de ce comité éditorial doté de larges pouvoirs porte un coup rude à l’intégrité éditorial des médias publics. Une lecture de la situation que semble bien partagée l’ancien directeur Georges Amlon qui estime qu’il n’avait jamais vu pareille situation même en temps du régime révolutionnaire.