L’intégration économique en Afrique de l’Ouest pourrait bien franchir une étape décisive grâce aux travaux novateurs du Dr. Edgard KPATINDÉ. Cet expert franco-béninois honorablement connu tant à Paris qu’à Cotonou et dans d’autres capitales africaines vient de soutenir avec brio sa thèse de doctorat à l’Université de Perpignan-Via Domitia, dont l’héritage en matière de droit remonte à 1349 - apportant un éclairage inédit sur l’une des problématiques majeures du développement économique régional : la liberté d’établissement intracommunautaire des sociétés commerciales au sein de la CEDEAO, à la lumière des réussites et des échecs de l’Union européenne.
Dans sa recherche doctorale, menée sous la direction du Professeur Gérard ANOU, le Dr. KPATINDÉ propose une analyse comparative approfondie entre les mécanismes d’intégration de l’Union européenne et ceux de la CEDEAO. Cette approche novatrice permet d’identifier les obstacles actuels à la mobilité des entreprises en Afrique de l’Ouest tout en proposant des solutions concrètes adaptées à nos réalités socio-économiques.
L’excellence de ces travaux a été unanimement saluée par un jury d’experts internationaux, présidé par le Professeur Isabelle Barrière-Brousse et comprenant les Professeurs Filali Osman, Christophe Juhel, Guy-Armel Tamkam et Emmanuel Caullier, tous faisant autorité dans leurs domaines de compétence.
Au cœur de cette recherche se trouve un enjeu crucial pour le développement économique ouest-africain : comment faciliter l’entrepreneuriat transfrontalier tout en respectant la souveraineté des États ? Le Dr. KPATINDÉ répond à cette question en proposant un cadre juridique et des mesures innovantes qui pourrait grandement améliorer les pratiques commerciales régionales. Ses recommandations visent à stimuler les investissements transfrontaliers tout en protégeant les intérêts légitimes des États membres et, bien-sûr, ceux des entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises.
Pour le Bénin, pays engagé dans une dynamique de modernisation de son environnement des affaires, comme pour la plupart des autres pays de la région, ces travaux arrivent à point nommé. Le Président Ouattara lui-même n’avait-il pas, naguère, dénoncé le défaut de liberté d’établissement pour les sociétés commerciales au sein de la CEDEAO ? La thèse de M. Kpatindé offre une feuille de route précieuse pour concilier ambitions nationales et intégration régionale, particulièrement dans un contexte où les pays de la région cherchent à attirer des investissements productifs.
L’expertise développée par le Dr. KPATINDÉ revêt une importance particulière pour les institutions financières régionales et internationales. La double compréhension du nouveau docteur des aspects théoriques et pratiques de la liberté d’établissement en fait un interlocuteur précieux pour ces organisations comme pour les décideurs régionaux et nationaux.
Cette contribution académique arrive dans un contexte où la CEDEAO est confrontée à de nombreux défis. Les conclusions de cette thèse, dont la publication est déjà programmée, promettent d’influencer significativement les politiques d’intégration régionale dans les années à venir.
Le Dr. KPATINDÉ démontre ainsi qu’il est possible de construire des ponts entre l’expertise académique et les besoins concrets du développement économique. Sa thèse ne se contente pas d’analyser les obstacles existants ; elle propose des solutions pragmatiques pour une intégration régionale plus efficace et équitable, au service de tous.
Cette réussite académique exemplaire illustre la capacité des juristes et autres acteurs socio-économiques africains à contribuer de manière significative aux grands débats contemporains sur le développement économique. Elle ouvre la voie à une nouvelle génération de travaux juridiques axés sur les défis spécifiques du continent, tout en s’inspirant des meilleures pratiques internationales.