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Hydrocarbures : Lomé accueille un méga-terminal flottant, Dangote dénonce un frein aux raffineries africaines

Publié le vendredi 25 juillet 2025  |  aLome.com
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© Autre presse par DR
Hydrocarbures : Lomé accueille un méga-terminal flottant, Dangote dénonce un frein aux raffineries africaines
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À compter d’août 2025, le port de Lomé servira de base à un terminal flottant d’hydrocarbures de 160 000 tonnes métriques, opéré par le groupe singapourien United Petro (UPG). Cette nouvelle infrastructure, composée de 60 000 tonnes d’essence et 100 000 tonnes de gasoil, sera stockée à bord d’un navire ancré au large des côtes togolaises.

Selon UPG, actif dans plus de 16 pays à travers quatre continents, le terminal vise à assurer un approvisionnement continu en carburants vers plusieurs marchés stratégiques d’Afrique de l’Ouest et australe, notamment le Ghana, le Mozambique et l’Afrique du Sud. L’entreprise justifie cette stratégie par les limites des capacités de stockage terrestre dans la région, où moins de 6 % des infrastructures dépassent les 150 000 m³.

Lomé s’affirme ainsi comme une plaque tournante régionale du négoce pétrolier, avec déjà près de 70 % des surplus d’hydrocarbures d’Afrique de l’Ouest stockés offshore dans ses eaux. Mais cette montée en puissance ne fait pas l’unanimité.

Aliko Dangote, industriel nigérian et promoteur d’une méga-raffinerie de plus de 20 milliards de dollars, s’est publiquement insurgé contre le développement de ce marché offshore. Il estime que le terminal flottant de Lomé compromet la viabilité des raffineries locales et favorise la spéculation des négociants internationaux.

« Tant que ce marché offshore existera, aucune raffinerie ne pourra réussir en Afrique subsaharienne », a-t-il déclaré au journal The Nation Newspaper.

Du côté togolais, les autorités misent au contraire sur les atouts logistiques du port en eau profonde de Lomé et sur la fluidité des échanges maritimes pour renforcer l’attractivité du pays en matière d’énergie.

Cette divergence de visions souligne les tensions croissantes autour des modèles énergétiques en Afrique, entre volonté d’autonomie industrielle et pragmatisme commercial. Dans l’immédiat, le Togo consolide sa place comme hub pétrolier régional, tout en naviguant entre enjeux géopolitiques et intérêts économiques globaux.


KM
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