La deuxième édition du Lomé Peace and Security Forum (LPSF) s'est achevée dimanche soir dans la capitale togolaise par une déclaration finale appelant à une compréhension globale des défis sécuritaires en Afrique et à une action concertée fondée sur une approche intégrée.
Placée sous le thème "L'Afrique face aux défis sécuritaires complexes : comment renforcer et rendre durables la paix et la stabilité dans un monde en mutation ?", la rencontre a réuni plusieurs personnalités de haut niveau, parmi lesquelles des chefs d'Etat, des ministres, des universitaires et des experts venus d'Afrique, d'Europe, d'Amérique et d'Asie.
La déclaration finale articule l'action concertée autour de quatre axes principaux : la mise en œuvre de mesures opérationnelles essentielles, le renforcement de l'autonomie stratégique du continent face aux rivalités géopolitiques internationales, la construction d'une paix durable garantissant stabilité et prospérité partagée sur l'ensemble du continent, ainsi que l'intégration des nouvelles technologies et des acteurs sociaux dans la consolidation de la paix.
Elle met notamment l'accent sur la situation dans la région des Grands Lacs, en proie à une crise persistante entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sur les défis liés à l'intelligence artificielle en matière de paix, de sécurité et de développement, ainsi que sur la participation accrue des jeunes et la prise en compte de leurs perspectives dans les processus de paix en Afrique.
S'agissant de l'autonomie stratégique du continent, les participants au Forum de Lomé ont invité les pays africains à renforcer leur indépendance dans la mobilisation des ressources et le financement de la défense et de la sécurité, en privilégiant les sources endogènes.
"Nous exhortons les Etats africains à envisager, à la lumière des évolutions mondiales, une relecture des accords de défense afin d'assumer pleinement leur souveraineté", ont-ils souligné dans la déclaration finale.
Le Forum a été organisé à l'initiative du gouvernement togolais, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), dans le cadre des efforts africains visant à consolider la paix et à bâtir une sécurité collective durable.