La gestion du marché Ouando dans le cinquième arrondissement à Porto-Novo est devenue depuis peu une source de conflit entre le cadre gestionnaire nommé et certains membres du comité de cogestion de ce marché. La crise dure et si le conseil communal ne prend pas ses responsabilités, de graves incidents pourraient se produire entre les responsables.
Dans une correspondance en date du 7 mars 2013, Célestin Mehounou président du comité de cogestion du marché de Ouando dénonce les irrégularités observées dans la gestion de Koudous Youssouf le gestionnaire nommé. Dans sa correspondance adressée au maire, le président du comité de cogestion, affirme que suite à une correspondance du gestionnaire qui dénonçait certaines irrégularités, le comité a pris des dispositions pour se conformer aux instructions cependant le gestionnaire décide de ne plus collaborer avec les membres de la cogestion. Le gestionnaire a ensuite vérouillé l’accès aux bureaux des membres du comité de cogestion et a sollicité l’appui des forces de l’ordre pour procéder à leur déguerpissement du marché. Il a fallu des interventions pour l’obliger à ouvrir le bureau. Au sujet de la gestion des places dans le marché, Célestin Mehounou dans sa correspondance a dénoncé la manière dont les places sont gérées dans le marché. Pour lui la gestion des places n°24, 43, 65, 037, 2985, 2987, 2077, 2078, 2551, 2407, 2892, 2398,2404, 143 et 150 ne répond à aucune règle et ne respecte pas la transparence. Du point fait des recettes au niveau des toilettes, de 2008 à 2011 on observe une régression nette 1.938.925Fen 2008 en 2011 la recette est 807.400f. Face à ces irrégularités observées le comité qu’il représente n’entend pas cautionner ces pratiques et comportements. Approché, le principal accusé réfute toutes ces accusations. Koudous Youssouf le gestionnaire du marché dit qu’il ne comprend pas pourquoi il faut créer un comité de cogestion dans un marché. Pour lui ce n’est pas l’existence de ce comité qui gêne, mais les membres sont en train d’outrepasser leur mission et sont au cœur des scandales qui s’observent dans le marché en matière de gestion des places. Koudous Youssouf dit que c’est d’ailleurs ce qu’il a dénoncé dans sa correspondance en date du 4 mars 2013. Il ne comprend pas comment certains membres de la cogestion en collaboration avec quelques agents collecteurs inspectent les places inexploitées dont les usagers sont défaillants et les attribuent à d’autres usagers sous forme de location contre plusieurs centaines de mille. Il a donné pour preuve que la place n°24 est vendue à une dame par ces derniers à 200.000francs cfa. Mieux la place n°037 est vendue à une dame à près de 500.000francs cfa par les mêmes personnes. Aussi la place n°085 est illégalement cédée à une dame qui l’occupe actuellement alors que la propriétaire continue de bousculer le chef de l’arrondissement de ouando et les responsables en charge de la gestion du marché. Pour les recettes, le gestionnaire réfute en bloc les chiffres avancés. Il déclare qu’en 2008 la recette annuelle du marché s’élève à 39.100.850 francs ; en 2011, elle est passée à 57.246.150 francs cfa et en 2012 elle était de 70.505.150f cfa. La situation actuelle au marché Ouando mérite une attention et éventuellement une redistribution des cahiers de charge pour le gestionnaire et les membres du comité de cogestion.