La coupure de la pompe à motricité humaine qui approvisionne la population de Zounzonkanmè en eau potable, endommagée depuis près de deux ans et réparée grâce à une mobilisation de fonds par la jeunesse de Savalou a provoqué lundi un mécontentement général qui s'est manifesté à travers de vives altercations.
Non loin de l'école primaire " Soha " à Zounzonkanmè (Savalou) se trouve une pompe à motricité humaine qui fournit de l'eau potable aux populations. Depuis près de deux ans, l'ouvrage ne fonctionne plus parce qu'endommagé. Paul Aiglo, membre de l'association des jeunes de la commune de Savalou, natif et résidant à Zounzonkanmè, a attiré l'attention du bureau de son association sur cette situation qu'il a présentée comme l'une des plus urgences de Zounzonkanmè, auxquelles l'association doit faire face dans l'immédiat. Le président Casimir Dèffodji et les autres se sont mis à rechercher un financement qu'ils ont réussi à mobiliser et depuis jeudi, l'ouvrage a été réparé et les populations ont recommencé par avoir de l'eau.
A la surprise générale, lundi après-midi, sous la menace de Robert Tchénagni, conseiller communal, natif de Zounzonkanmè, le plombier qui a réalisé la réparation a dû retourner sauter la pièce qui a remis l'ouvrage en marche replongeant du coup, les populations dans la souffrance, selon Casimir Dèffodji et Paul Aiglo. Le soulèvement et la forte opposition des usagers de l'eau ne se seraient pas fait attendre. Au cours de la réunion d'urgence qui s'est tenue au bureau du chef des services techniques de la mairie, le conseiller Tchénangi aurait justifié son opposition par le fait que les jeunes ont obtenu les sous nécessaires pour la réparation auprès des FCBE (majorité présidentielle). Le chef service technique a reproché, quant à lui, aux jeunes, d'avoir outrepassé la mairie pour aller toucher à un ouvrage public sous prétexte d'une réparation.
Les populations, en furie, ont reproché à la mairie d'avoir empêché des personnes de bonne volonté de mettre fin à leurs souffrances pendant que rien n'a été fait pour y remédier en deux ans.
Pour M. Bonon, " peu importe d'où est venu l'argent, auprès de qui il a été mobilisé. L'essentiel est que l'eau vienne pour soulager les populations ".