Le groupe de travail des députés sur le code électoral trouve peu à peu le consensus sur des questions de transparence. Ainsi, les députés ont retenu d’instituer par arrondissement un centre de proclamation publique des résultats électoraux. Ils ont aussi réfléchi sur la gestion peu satisfaisante des contentieux électoraux à la Cour suprême.
Le groupe de travail sur le code électoral à l’Assemblée nationale s’est réuni hier au palais des gouverneurs pour approfondir l’étude de la proposition de loi portant code électoral. Les travaux se déroulent dans un esprit de consensus et de recherche de la transparence pour améliorer le processus électoral au Bénin. Ainsi, ils ont retenu que les dépouillements se fassent au niveau des bureaux de vote. La nouveauté dans le processus est l’institutionnalisation d’un centre de proclamation des résultats par arrondissement. Les plus de 5000 arrondissements du Bénin seront transformés en centres de proclamation des résultats de vote. Ce sont ces résultats proclamés au niveau de chaque arrondissement qui seront directement transmis à toutes les institutions. Vu l’importance et le caractère très sensible de cette opération, les députés envisagent d’y mettre tous les garde-fous possibles pour assurer la transparence et l’équité. Les partis politiques, les agents assermentés de la justice (juges, avocats et greffiers) et même des étudiants en droit seront sollicités pour attester de la justesse des résultats. C’est pour cela qu’ils prêteront serment en vue de conduire le processus en toute responsabilité. Cette formule aura l’avantage d’accélérer la proclamation des résultats communaux et nationaux, et de réduire sensiblement les risques de tripatouillage des résultats issus des urnes. Ceci parce que le diagnostic du système électoral béninois a permis de localiser les poches de fraudes entre les arrondissements et les structures intermédiaires telles que les commissions communales et départementales électorales avant d’atteindre la Céna et les autres institutions.