Les députés ont procédé hier jeudi 23 janvier 2014 à la clôture de la deuxième session ordinaire de l’année 2013. Mais avant, le gouvernement était au Palais des gouverneurs pour répondre aux questions d’actualités des députés sur la gestion de la filière coton.
A l’entame du débat général sur la gestion de la filière coton, Lazard Sehoueto a évoqué une question préjudicielle relative à la réponse que le ministre de l’agriculture voulait donner aux différentes questions orales et d’actualité sur la gestion de la filière coton. Pour le député de l’union fait la nation, le gouvernement avait promis de présenter une communication en réponse aux préoccupations des députés sur la gestion des campagnes cotonnière. Cette préoccupation a été épousée par l’ensemble des députés présents. Ainsi, l’honorable Djibril Debourou a souhaité que le ministre de l’agriculture soit libéré pour lui permettre d’aller préparer sa communication. Mais Rosine Soglo pense que cette proposition de l’honorable Débourou est politique, et qu’il faut donner la chance au ministre qui a effectué le déplacement de dire quelque chose. Après quelques minutes d’échange, les députés ont accepté que le gouvernement apporte quelques éléments de réponse sur les questions d’actualité posées, en attendant de revenir prochainement sur la communication à présenter.
Les explications du ministre Fatouma Djibril Amadou
Dans son développement linéaire, le ministre de l’Agriculture a laissé entendre que, le gouvernement pour améliorer le rendement de la production cotonnière a entrepris une série de reformes. A cet effet, pour la campagne 2011-2012 les ont conduit à la réquisition des intrants d’un opérateur privée afin d’éviter une année cotonnière blanche. Cette mesure prise a permis aux Bénin de faire un taux d’accroissement de 4,5% par rapport à l’année antérieur. Une production de 600.000 tonnes étaient attendue mais pour cette campagne le Bénin a réalisé moins de 200.000 tonnes selon les explications du ministre. Malgré cette mauvaise perfection, le gouvernement pour la campagne 2012 2013 a renforcé ses dispositions. La production est allée à 240.000 tonnes, ce qui a renforcé le gouvernement dans sa position. Face à cette réalité, Fatoumata Djibril dit que le gouvernement ne peut plus se désengager de la gestion de la filière coton.
Les députés dénoncent
Les faux arguments du ministre de l’Agriculture n’ont pas convaincu les députés qui ont balaie du revers de la main la réponse apportée par le gouvernement. Pour Eric Houndété, le ministre est passé à coté, puisqu’elle n’a pas répondu aux préoccupations des députés. Pour le député UN, le ministre dans sa réponse a exposé la querelle qui oppose le gouvernement à l’opérateur privé Talon. Mieux il dit que sur les 240.000 tonnes de coton produit l’année dernière, seuls 101.000 tonnes de coton est exporté. Allant dans le même sens, l’honorable Sacca Fikara trouve que la réponse apporté par le ministre est presque une moquerie à l’institution parlementaire, parce qu’elle n’a pas du tout apporté de réponse aux questions des députés. Pour Bani Samari le gouvernement est complice de l’échec de la filière coton au Bénin. Il pense qu’on ne doit accuser personne encore moins Patrice Talon qui ne s’est pas auto- proclamé pour prendre la gestion de la filière coton. Gabriel Tchocodo demande au gouvernement de reconnaitre son incapacité à ne pas pouvoir gérer la filière coton. L’honorable Lazard Sehoueto a proposé que le parlement pour aider le gouvernement, initie une rencontre de vérités sur la filière coton, ainsi chacun pourrait apporter sa proposition de solution, pour sauver cette filière qui constitue le poumon de l’économie de notre pays. Face à ces critiques de leurs collègues, les députés de la mouvance ont félicité le gouvernement pour sa performance. Emile Tossou pense que le gouvernement a joué un grand rôle pour éviter au coton béninois une année blanche. Pour Djibril Débourou c’est la monopolisation de la filière par un opérateur privé qui a fait que la campagne échoue chaque année au Bénin. Avec les nouvelles dispositions du gouvernement, tout rentrera dans l’ordre et le prix du coton ne sera plus la volonté d’un seul individu.
A signaler que le gouvernement reviendra prochainement sur les questions des députés par une communication.
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