Paralysée depuis le 07 janvier dernier par un débrayage général allant de 48 heures à 72 heures et bientôt à 96 heures, l'administration béninoise a encore devant elle des jours heureux. En effet, une rencontre serait programmée pour la semaine prochaine entre membres du gouvernement et syndicats à l'INFOSEC de Cotonou.
Selon des sources proches du palais de la Marina, c'est ; sur instruction du chef de l'état que se tiendra cette rencontre de taille afin de trouver un consensus aux différentes revendications des travailleurs. Sont attendus à cette rencontre du côté du gouvernement, Martial Sounton, ministre du travail, de la fonction publique, de la réforme administrative et institutionnelle et le ministre d'état chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Adébayo Abiola sans oublier les autres ministres des enseignements maternel, primaire et secondaire. Par cette initiative, le chef de l'état entend démontrer sa bonne foi à trouver une porte de sortie à cette fronde sociale. Mais des sources dignes de foi de la part des centrales et confédérations syndicales indiquent que le limogeage des sieurs Pierre Agossadou et Placide Azandé, respectivement commissaire central de la ville de Cotonou et Préfet des départements de l'Atlantique et du Littoral soupçonnés d'être coauteurs des affrontements du 27 décembre 2013 entre travailleurs et forces de l'ordre demeure la condition sine quoi none avant toute négociation. Mieux, les syndicats désapprouvent l'actuelle mesure de défalcations sur salaire qui vient envenimer la situation déjà délétère entre les deux camps. A cet effet, exigeront-ils la rétrocession des fonds défalqués tant de 2012 que de 2013 sans oublier le fameux dossier des 25% d'augmentation du point indiciaire aux enseignants. Le mouvement de grève déjà annoncé dès la semaine prochaine pour 96 heures pourrait donc connaitre une éventuelle modification si un compromis était trouvé entre les deux camps.
Charles Honvoh
· Les compositions reportées sur le Campus d'Adjarra
Les compositions en Anglais au centre universitaire d'Adjarra prévues pour démarrer depuis hier n'ont pu tenir. Elles sont reportées pour ce jour. Ceci en raison de la grève des centrales et confédérations syndicales de notre pays.
Ils étaient nombreux les étudiants inscrits en anglais, l'une des entités de la faculté des lettres arts et sciences humaines (Flash) du campus d'Adjarra à se mobiliser très tôt dans la matinée d'hier devant leur centre d'étude. En dépit de leur bonne volonté, ces étudiants n'ont eu autre choix que de rebrousser chemin. Portails et amphithéâtres du ce lieu de formation des étudiants étaient hermétiquement fermés. Ainsi, un message affiché contre le bâtiment de l'entité d'Anglais situé sur le campus informe les étudiants du report des compositions pour les 24,25 et 27 janvier 2014. Selon nos sources, cette modification du calendrier des compositions se justifie par la grève des centrales et confédérations syndicales. Un mouvement de débrayage qui prend de l'ampleur au fil des semaines et qui n'épargne visiblement pas les campus universitaires de notre pays.
Phygelle Dah Sonon (Stagiaire)
· La grève largement suivie dans les services publics dans le Plateau
La grève de 72 heures lancée par les centrales syndiales est largement suivie dans les communes du département du Plateau, a constaté le correspondant local de l'Agence Bénin Presse.
Les écoliers et écolières des établissements maternels et primaires de communes de Pobè, d'Adja - Ouèrè, de Kétou et environs ont été congédiés, mardi, par les enseignants grévistes. Dans la plupart des établissements parcourus, la cour des écoles est animée par les élèves à qui les enseignants ont dit que c'est vendredi que les classes reprennent. Dans les établissements secondaires, étant en devoir surveillés, le mouvement n'est pas remarqué.
Les travailleurs de la recette-perception de Pobè ont, eux aussi, fermé les portes de leurs services.
A noter que ce mouvement de grève n'est pas observé dans les centres de santé de la place. (ABP)
