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Le Matinal N° 4273 du 23/1/2014

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Interpellation sur la fourniture des intrants pour la campagne cotonnière 2012:Un gros mensonge d’Etat décelé au Parlement
Publié le vendredi 24 janvier 2014   |  Le Matinal


Fatouma
© Autre presse par DR
Fatouma Amadou DJIBRIL au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche


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La question d’actualité relative à la fourniture des intrants et aux diverses difficultés qui ont émaillé la campagne cotonnière 2012, posée au gouvernement a été débattue à la séance plénière de ce jeudi 23 janvier 2014. Les députés toute tendance confondue exceptés certains fanatiques du régime Yayi, n’ont pas raté le ministre Fatouma Amadou Djibril représentant le gouvernement.


Cette dernière n’a pas comblé les attentes du fait qu’elle soit passée à côté des préoccupations des députés. Fatouma Amadou Djibril n’a pu apporter les réponses appropriées aux tenants et aboutissants de la saisine hors procédures régulières, à Allada, en juin 2012 des intrants, notamment les engrais, de l’entreprise Sdi. Elle n’a pu également expliquer l’arraisonnement toujours hors procédures régulières, en haute mer d’un bateau chargé d’insecticides appartenant à la même société pour utiliser les thèmes de l’interpellation. En fait, la ministre a reconnu qu’au cours de cette campagne qu’il y a eu des problèmes dans la livraison des intrants. « Pendant la campagne 2012 donc et vu l’importance du coton dans l’économie béninoise, il fallait éviter une année blanche. Ce qui a prévalu à la réquisition des engrais à Allada », explique Fatouma Amadou Djibril. Elle est revenue sur son éternelle proposition de zonage du bassin cotonnier qui doit réunir les usines du Nord-Bénin en un pôle de développement tout comme les usines du Centre-Bénin où tous les égreneurs vont conjuguer leurs efforts pour accroître la production. Elle estime qu’il faut finir avec le monopole, une vision chère au Chef de l’Etat. Elle n’a pas manqué de pointer d’un doigt accusateur l’Aic avant de dire qu’aucun francs des contribuables n’a servi à financer la campagne cotonnière si ce n’est des prêts. Les députés surtout ceux de l’opposition estiment que la ministre Fatouma Djibril a fait économie de vérité dans sa déclaration. Ils ne comprennent pas qu’elle ait choisi de dire des contre-vérités aux élus du peuple. Certains ont souhaité la création d’une Commission d’enquête parlementaire pour connaitre des mobiles du déclin de cette filière.

Thobias Gnansounou Rufino
(Br Ouémé/Plateau)

La vague désapprobations des députés
Face aux réponses de la ministre, les députés ne se sont pas fait pliés pour la désavouer. Quelles sont les justifications légales qui sous-tendent l’action du gouvernement consistant à s’accaparer des intrants appartenant à une entreprise privée, sans l’intervention d’aucune procédure judiciaire ? ; Quels sont les effets prévisibles de telles actions sur le climat des affaires au Bénin ? ; Quels sont les tenants et les aboutissants ainsi que les conséquences de la non fourniture à ce jour des intrants aux cotonculteurs ? Quelles sont les actions prévues pour les 90 milles tonnes d’engrais et le 1,8 millions de doses d’insecticides dont la production de coton a besoin aujourd’hui au Bénin ?
Aucune d’entre ces questions posées au gouvernement n’a en réalité trouvé de réponses au niveau du gouvernement. En effet, les députés balayent de revers de mains les déclarations de la ministre Fatouma Amadou Djibril. Que le gouvernement cesse d’empoisonner les populations avec ses mensonges, dira le député Lazare Sèhouéto. Le député Nicaise Fagnon va faire constater que l’argent est mis davantage dans le coton au détriment des autres filières et il faille qu’on s’en préoccupe. Mais il s’oppose au monopole d’Etat tel que avancé par le ministre de l’Agriculture. Car un monopole à cette étape est nuisible pour le pays. Il s’est dit écœuré par rapport à la question de zonage chantés de toutes parts par la ministre Fatouma car, les difficultés ne sont pas les mêmes dans les bassins cotonniers. Les députés Takpara Daouda et consorts conscients de la chute de la filière coton ont demandé que soient prises des dispositions pour sortir la filière de l’ornière. Quant au député Débourou, ardent défenseur, il va s’illustrer dans un combat personnel contre un opérateur économique. « Nous représentons les intérêts des paysans. Il y a un monopole de fait sur le coton. Comment comprendre que dans les pays de la sous-région, qu’on n’ait pas une usine d’intrants. En important les intrants, les gens ont un intérêt. Aux paysans, un opérateur leur a imposé le produit. Les opérateurs économiques béninois ne pensent qu’à eux. Sous le régime Soglo, les gens fixaient de commun accord le prix du coton. Aujourd’hui, on corrompt les gens….. Si on pleure pour la réforme de l’Etat à mieux gérer le coton, c’est que les gens ne sont pas de bonne foi », a déclaré le député Débourou. Pour le député de l’opposition Eric Houndété, les nombreuses questions posées n’ont pas intéressé la ministre de l’Agriculture. « C’est comment parler de la volonté du gouvernement d’améliorer la production cotonnière, c’est la querelle avec Patrice Talon qui intéresse le gouvernement. C’est une improvisation gigantesque », a déclaré le député Houndété. Pour lui, il y a un fossé entre la réalité de la production agricole et les propagandes faites par le gouvernement. Il s’est interrogé sur les nombreuses promenades gouvernementales qui ont coûté au budget national alors que la ministre Fatouma Amadou Djibril annonçait qu’aucun copeck du contribuable n’est utilisé pour cette campagne 2012. « Le zonage, c’est une phraséologie », déclare le député Houndété qui s’interroge sur les freins qui empêchent la mise en œuvre du fameux zonage depuis 3 ans. « On ne décide pas de faire de zonage sans les études préalables car, il y a des normes minimales à observer », a laissé entendre le député Lazare Sehoueto. « Il faut que le gouvernement reconnaisse son incapacité à gérer la filière coton. Il faut qu’il change de méthode de gestion en laissant de côté le mensonge d’Etat. Après avoir danser et chanter dans les champs, le gouvernement avait promis 500 mille tonnes. Au finish, moins de 300 mille tonnes. Mettez les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Il faut promouvoir d’autres filières aussi. Le gouvernement passe tout son temps à nous distraire », estime le député Tchocodo Gabriel. Puisque la résurrection de cette filière préoccupe plus d’un, les députés proposent l’organisation d’un Séminaire parlementaire. Toutefois, le gouvernement est attendu pour sa communication telle que prévue depuis deux ans sur son interpellation sur la chute de la filière coton.

T.G.R

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