Bénin - Le gouvernement béninois a décidé de la mise en place d'un Fonds national de développement agricole en vue de la dynamisation du secteur agricole pour une autosuffisance alimentaire, indique un communiqué gouvernemental reçu samedi à Cotonou.
Selon le plan stratégique de la relance du secteur agricole au Bénin, le fonds sera financé non seulement à partir des contributions directes de l'Etat et de celles des bailleurs multilatéraux et bilatéraux, mais fera recours aussi au marché financier régional et international.
"L'objectif général de ce fonds est de lever certaines contraintes notamment les difficultés d'accès au crédit et l' insuffisance du soutien financier dont le secteur agricole pourrait bénéficier pour un réel développement passant ainsi par une amélioration des niveaux de financement public et privé du secteur", précise la même source.
Ce fonds, qui sera au coeur de la stratégie d'appui au financement agricole, sera doté des guichets de refinancement agricole pour le renforcement du capital des institutions de financement agricole ; de celui de garantie pour soutenir la mise en place de crédit par les institutions de financement au profit des agriculteurs et enfin du guichet de financement des grands investissements agricoles pour soutenir la mise en place d'une mécanisation moderne et de grands aménagements hydro-agricoles, explique la même source.
Selon une récente étude réalisée par le ministère béninois de l'Agriculture, l'accès limité des agriculteurs aux services financiers constitue, en effet, l'une des contraintes majeures du développement agricole au Bénin.
"Le financement reste une préoccupation transversale dans les sous-secteurs de développement agricole du fait qu'elle s'exprime tout au long de la chaîne de valeurs des différentes filières agricoles (production, conservation, transformation, transport et mise en marché)", révèle la même source.
Au Bénin, note l'étude, le secteur agricole constitue également la principale source de création de la richesse économique nationale.
"Plus de 60% des actifs masculins et 35,9% des actifs féminins réellement occupés exercent une profession agricole", souligne la même étude qui précise par ailleurs, que la contribution du secteur agricole au PIB a évolué de 34% en 1995 à 32,6% en 2005 puis à 29,89% en 2008, soit en moyenne un taux de 34, 3% sur la période 1995-2005 et de 30,48% sur la période 2005-2008.
"La production végétale y est prépondérante et intervient en moyenne pour 24,1% tandis que les productions animale et halieutique ont contribué en moyenne respectivement pour 5,9% et 4, 2% sur la période 1995-2005", affirme l'étude.