Les nominations, le 20 janvier dernier en Conseil des ministres, de magistrats dans les cours et tribunaux n’ont pas fini de faire des vagues. Après être monté au créneau au lendemain desdites nominations, Michel Adjaka, le président de l’Union des magistrats du Bénin (Unamab)a réagi, une fois de plus, vendredi dernier, via le réseau social Facebook.
A travers un post déclinant en huit points les observations du bureau exécutif de l’Unamab, il fustige des nominations « faites sur propositions du Président de la Cour suprême, alors que les postes pourvus relèvent du pouvoir de proposition du Garde des Sceaux ». Une « innovation » qui, à l’en croire, « annihile quasiment l’effort fourni par le CSM ». Par ailleurs, Michel Adjaka déplore que ce redéploiement ait été fait en occultant les besoins des juridictions, avec des réductions et des accroissements de personnel.
Ainsi, peut-on noter que « le parquet de Cotonou a été réduit de six (06) à quatre (04) magistrats, ceux de Porto-Novo et d’Abomey de quatre (04) à deux (02) magistrats », tandis que « les parquets de Natitingou et de Kandi ont enregistré un accroissement en effectif de un (01) à trois (03) magistrats, celui de Ouidah a été réduit de trois (03) à deux (02) magistrats, alors que les parquets de Parakou et de Lokossa ont été respectivement renforcés de deux (02) à cinq (05) et de deux (02) à trois (03) magistrats »
.Très remonté contre le fait que des considérations telles que la compétence, la probité intellectuelle et la morale ou encore l‘adéquation entre le profil et l’emploi n’aient nullement été prises en compte, Michel Adjakaa attiré l’attention sur les frustrations, la démotivation voire le discrédit sur la corporation qui en découleront.