Le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa), Dieudonné Lokossou était l’invité de l’émission Zone franche de Canal 3 du dimanche 26 janvier 2014. Au cours des échanges, il s’est indigné de l’attitude provocatrice du gouvernement, toute chose qui n’est pas de nature à calmer la tension.
Les travailleurs entameront dès demain la quatrième semaine de paralysie de l’administration générale. La situation commence par préoccuper et l’opinion s’interroge. Pour le Secrétaire généra de la Csa-Bénin Dieudonné Lokossou, le gouvernement acteur clé du dégel de la crise attise le feu à travers des déclarations et des actes qui fâchent davantage les travailleurs. Au niveau des déclarations, Dieudonné Lokossou a affirmé que certains cadres pensent faire du bien à leur chef en s’illustrant dans la désinformation. Ceux-ci affirment, selon lui, que la grève actuelle est un non événement, et que les travailleurs dans une grande majorité ne l’ont pas respecté. « Ils avancent des pourcentages fictifs et font croire que la grève n’est pas respectée. En agissant ainsi, ils nous amènent à en faire davantage. Donc, on va continuer par corser les choses puisqu’ils disent que c’est négligeable », s’est-il révolté. Pour le Sg de la Csa-Bénin, ces genres de déclaration dénotent d’une mauvaise volonté à prendre au sérieux les impacts de la paralysie ainsi que les revendications des travailleurs. Au niveau des actes, l’invité d’hier a fait la même lecture. Le gouvernement au lieu de baisser la tension à travers la négociation, a décidé selon ses déclarations, d’appliquer la mesure de défalcation en violation des textes en vigueur. « Les textes sont clairs. Pas de défalcation quand il s’agit de grève pour la défense des libertés et pour les revendications syndicales. Le gouvernement n’a pas respecté ces textes. C’est tout ceci qui amène à radicaliser le mouvement. Les militants sont prêts même si le gouvernement défalquent tout, la grève va se poursuivre », a-t-il menacé. Les Centrales et Confédérations selon ses déclarations sont toujours disposées au dialogue. « On est sensible aux impacts de la crise. On est toujours prêt à dialoguer. Mais on est face à des gens qui n’aident pas à résoudre le problème. On pose des revendications sur la table, mais ils ne manifestent aucune volonté de les solutionner. Quand c’est comme cela, la seule possibilité qui s’offre à nous, c’est de continuer pour nous faire entendre davantage. Ailleurs, si un dispensaire ou une école ferme, cela fait réfléchir le gouvernement. Ici, il ne s’en émeut même pas », a-t-il laissé entendre.
