Dans la gestion des affaires publiques, plusieurs membres du gouvernement sont en proie à d’énormes difficultés. L’intensification de la crise sociopolitique actuelle le démontre aisément et cela pousse l’opinion publique à exiger un nouveau remaniement ministériel.
Le gouvernement actuel du Président Yayi Boni peine à sortir le pays de l’impasse. La crise sociale qui perdure et aggravée par les événements du 27 décembre 2013 révèle l’incapacité du régime à maîtriser la situation. Des ministres n’arrivent pas à proposer des politiques satisfaisantes aux yeux des responsables syndicaux décidés à en découdre avec le Chef de l’Etat. Les négociations menées jusque-là entre syndicats et gouvernement ressemblent à un dialogue de sourds. Tout se passe comme si les travailleurs n’ont pas d’interlocuteurs de qualité dans l’entourage du Président Yayi Boni. Au lieu de réfléchir à la situation, certains ministres passent leur temps à jeter du discrédit sur les syndicalistes, pensant que c’est la solution à la crise. Conséquence, l’Administration publique est toujours paralysée depuis plusieurs semaines. A cela s’ajoutent les déballages faits sur le régime à l’Assemblée nationale et dans les partis politiques.
Changement
Pour sortir de cette crise, le Chef de l’Etat doit se débarrasser de certains ministres. Par exemple, le ministre qui n’ont pas le charisme et surtout l’expérience nécessaire pour convaincre des syndicalistes de la trempe de Pascal Todjinou, Paul Issé Iko, Noël Chadaré, Dieudonné Lokossou et Laurent Mètongnon. Il faut un homme connaissant le milieu syndical pour désamorcer la bombe. C’était l’ancien Premier ministre, Pascal Koupaki qui était chargé du dialogue social. A ce titre, il était toujours en pourparlers avec les responsables syndicaux. Mais, depuis son départ du gouvernement du Président Yayi Boni, le public constate qu’il n’y a plus une personnalité de son rang pour faire face à la crise sociale. Même, l’actuel ministre d’Etat, François Abiola ne se montre pas à la hauteur de la situation. Donc, aujourd’hui, le Président Yayi Boni doit changer de fusil d’épaule en recomposant son équipe. Ce n’est qu’à cette condition, estime l’opinion publique, qu’il pourra trouver les voies et moyens pour remettre à plat les problèmes les plus urgents. Si le préfet de l’Atlantique/Littoral, Placide Azandé et le commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou doivent passer à la trappe, cela commencera par des changements au niveau gouvernement. Les travailleurs qui réclament la tête de ces deux autorités pourraient faire tomber leur colère. Le Président de la République doit alors corriger le tir dans sa propre cour. Ceci lui permettra sûrement d’avoir les coudées franches face à la crise sociopolitique qui secoue le pays depuis sa réélection en 2011.
