Après plusieurs semaines de débrayage, l'Union nationale des magistrats du Bénin s'est réunie en assemblée générale extraordinaire ce lundi 27 janvier 2014. Après avoir procédé à une évaluation du mouvement de grève déclenchée le 03 décembre 2013, les hommes en toge n'ont pas pu noter de grandes avancées dans la satisfaction de leurs revendications. Ils ont donc décidé de durcir le ton, annonçant une cessation complète et illimitée de travail jusqu'à la totale satisfaction de leurs revendications, à compter du lundi 03 février 2014.
Lire la déclaration issue des assises de ce lundi
DECLARATION DE PRESSE DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE L'UNION NATIONALE DES MAGISTRATS DU BENIN (UNAMAB)
Réunie en assemblée générale extraordinaire ce jour lundi 27 janvier 2014, l'Union Nationale des Magistrats du Bénin a procédé à une évaluation du mouvement de grève déclenchée le 03 décembre 2013.
Ledit mouvement vise à exiger du Gouvernement et du Conseil Supérieur de la Magistrature:
1/ La mise en place d'un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats ;
2 / La correction des nominations irrégulières prononcées en 2011 et en 2013.
Sur la question de la sécurité des magistrats, l'Assemblée Générale a constaté que les négociations enclenchées n'ont abouti à aucune solution concrète.
S'agissant du second point de revendication, l'UNAMAB a relevé que les nominations prononcées les 18 décembre 2013 et 20 janvier 2014, en dépit des efforts consentis par le Conseil Supérieur de la Magistrature, recèlent plus d'irrégularités que celles du 28 mai 2013.
L'UNAMAB a par ailleurs déploré l'attitude du Gouvernement qui, bien qu'ayant reconnu le bien-fondé des irrégularités dénoncées, a procédé à des défalcations illégales sur salaires à hauteur de 80%.
Face à cette situation, l'UNAMAB a constaté que le Gouvernement banalise la sécurité des magistrats et s'inscrit dans une logique de provocation, d'affrontement et de bras de fer.
C'est pourquoi, l'Assemblée Générale de l'UNAMAB exige du Gouvernement l'annulation pure et simple et ce, avant vendredi 31 janvier 2014 de la mesure de défalcation qu'il a prise.
Passé ce délai, l'UANAMAB pourra durcir le mouvement en cours en passant d'une grève de trois jours (03) à cinq (05) jours par semaine, renouvelable par tacite reconduction, pour compter du lundi 03 février 2014 à l'effet d'exiger du Gouvernement:
- La rétrocession de l'intégralité des fonds illégalement et arbitrairement défalqués,
- la mise en place d'un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats ;
-la correction des irrégularités contenues dans les nominations de 2013 et de 2014;
L'UNAMAB rend le Gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient de son inaction.