Par le décret n°2012-273 du 17 août 2012, 27 magistrats béninois sont officiellement intégrés dans le Corps de la Magistrature. Comme l’indiquent les dispositions de l’article 5 dudit décret, à partir de la date de leur intégration, soit depuis sept (7) mois déjà, ils bénéficient des avantages sociaux liés au Corps de la Magistrature. Autrement dit, depuis (7) mois, ils perçoivent normalement leurs salaires. Mais le paradoxe est qu’ils sont abandonnés à la maison et sont pourtant payés par le contribuable béninois pour un travail qu’ils n’exécutent pas.
Selon les informations reçues de sources bien informées, les magistrats concernés sont prêts à entrer en fonction. Mais l’autre paradoxe est que le gouvernement qui paie régulièrement leurs salaires continue de retarder la prise des actes de nomination qui leur permettront d’entamer leur mission dans les différents services où ils seront affectés. Néanmoins, tous les faits montrent que la maison justice manque cruellement de personnels. La preuve, ces cinq (5) dernières années, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, de nouvelles juridictions sont créées. Il s’agit des tribunaux de première instance d’Aplahoué, de Pobè, d’Allada, de Savalou et de Djougou qui attendent tous du personnel pour être opérationnels afin de servir valablement les justiciables.
Mieux, les formateurs de magistrats sont unanimes sur le fait que le nouveau Code de procédure civile nécessite la mise en œuvre de nouvelles institutions telles que le Juge de la mise en état, le juge de l’exécution et autres pour être véritablement pratique. Ce qui, selon leurs dires, nécessite un nouveau redéploiement du personnel qui sera formé pour mieux assurer ces nouvelles fonctions. Il faut d’ailleurs noter, à toutes fins utiles, que les 27 magistrats concernés ont été recrutés depuis le 30 avril 2008 et ont achevé leur formation le 24 décembre 2011. Mais depuis, ils sont toujours à la maison du fait du gouvernement qui leur paie normalement le salaire, mais continue de retarder la prise des actes nécessaires qui leur permettraient d’entrer réellement en fonction.