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Adjinakou N° 2373 du 28/1/2014

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Le chef de l’Etat à propos des grèves: »La bourse du travail est un quartier général de politiciens »
Publié le mercredi 29 janvier 2014   |  Adjinakou


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© AFP par DR
Politique : Thomas Boni Yayi, président de la République


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Le Chef de l’Etat s’est enfin prononcé sur les mouvements de grève dans le secteur public. C’était le lundi 27 janvier dernier lors de la cérémonie de présentation de vœux de la jeunesse béninoise à son endroit. A cœur ouvert, Boni Yayi a peint le mouvement des travailleurs. Selon lui, il y a une main cachée qui manipule les syndicats qui foncent, dans leur schéma de rendre le pays ingouvernable .Leur rappelant que la solution de l’unité ne réside pas dans cette direction, Boni Yayi se dit toujours ouvert au dialogue afin que la paix revienne.

Un extrait de l’intervention du Chef de l’Etat aux syndicalistes

« J’ai dit à la police de les laisser marcher »

« ………….Aujourd’hui, mon gouvernement ne doit rien aux syndicalistes. Il y a des pays qui ont six mois d’arriérés salariaux voire un an et deux ans. Déjà, toutes les dates 20 du mois, leurs salaires sont virés qu’ils soient au service ou pas. Ce qui est choquant est qu’on trouve d’autres prétextes pour paralyser les activités. C’est pourquoi j’ai dit à la police de les laisser marcher. S’ils veulent aller à Porto-Novo, je vais commander des rangers pour les policiers qui vont les encadrer à éviter les actes de vandalisme.

La discipline dans les rangs, pas d’injures, de casse. Si on veut faire passer un message, qu’on le passe dans la paix, le respect de l’autre. J’entends tout. Mais, ce qui nous unit est plus important. Dans ce cas, quel est l’avenir du Bénin ? L’avenir de la jeunesse ? C’est de çà qu’il s’agit. Venez me dire pourquoi vous voulez marcher. Moi, j’ai déjà toutes les informations partout où vous vous réunissez, Paris ou ailleurs. Le président est l’élu de toute la nation et vous ne pouvez pas le maltraiter comme cela……..

Le jour où le président dit ‘’j’en ai marre’’ et met son dispositif en place, qui va rester ? Je ne souhaite pas ça pour mon pays. Vous les côtoyez, allez leur parler. J’ai un amour fort pour eux. Ils n’ont qu’à faire demi-tour de la direction qu’ils prennent. C’est le chemin le plus dangereux qui n’est pas bon pour nous. Je suis disponible pour qu’on échange. Lorsqu’un chien aboie et vous essayez de le faire taire, mais il continue au point d’ouvrir la gueule et de faire voir ses dents.

Il vaut mieux laisser tomber le chien et voir celui qui est derrière lui. Il doit avoir un propriétaire qui le manipule. Ils disent qu’ils ont des privilèges. Mais de quels acquis parlent-ils si tant ? Je suis prêt à négocier. Venez ! Quel est votre problème ? Si vous réussissez dans la vertu et n’appauvrissez par le peuple que je préserve, vous deviendrez des amis fidèles. Venez, quels que soient vos problèmes. On ne peut pas accepter une gouvernance qui appauvrit le peuple tant que je serai là.

Regardez comment ils engueulent les pauvres ministres. Lorsqu’ils demandent aux ministres de venir, ils ne leur donnent même pas le temps de se défendre. Ceux sont eux qui parlent et c’est ça qu’on passe à la télévision. Mais, quand est-ce qu’on va rétablir la vérité ? Vous dites que vous allez faire des commissions d’enquêtes parlementaires. Allez-y ! Nous ne sommes pas dans la guerre des institutions. Et c’est la manière dont certains s’expriment.

Ce n’est pas une manière élégante. Il faut parlez calmement et ne pas donner de leçons surtout qu’on vous a vu déjà à l’œuvre. Chacun a déjà un passif. C’est cela le problème. La Bourse du travail est une institution de l’Etat pour gérer une corporation dans la défense des intérêts et qui respecte la gouvernance. On ne peut pas dire qu’on va utiliser les magistrats, les syndicats, les députés pour détruire une république. Voilà, leur schéma. Mais personne ne sortirait indem de cette opération que je ne souhaite pas.

Il faut qu’on se dise la vérité. Notre pays est connu pour sa paix. Et ces messieurs, dites-leur qu’ils ne sont pas rejetés. Qu’ils viennent car, je ne suis rien devant ce peuple………Nous avons le Conseil supérieur de la magistrature qui a procédé à des nominations, mais il y a des magistrats qui disent non. Qu’est-ce qu’on veut faire de ce pays ? Quelqu’un commet un acte et vous l’enlevez, les syndicalistes vont chez lui et vous demandent pourquoi vous l’avez enlevé.

C’est du syndicalisme cela ? C’est des politiques. La Bourse du travail est un quartier général de politiciens. Je l’ai dit à Azoua, un ami que j’aime bien. Je lui ai demandé, une fois, s’il me parle en tant que syndicaliste ou politique. Il m’a répondu les deux. Donc, il n’a pas nié et pour cela, je le remercie beaucoup. Je l’aime bien. Maintenant, il est devenu sage. Et c’est cette sagesse que je veux qu’il transmette aux autres pour que notre pays recouvre sa paix définitive. Eloigner l’inquiétude, l’anxiété de nos braves populations qui se débattent pour sortir de la pauvreté… ».

Emmanuel GBETO

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