Le Bénin vit l’enfer. La misère du délestage qui plombe davantage les ambitions du Changement et de la Refondation. Le Bénin va mal.
Les Béninois ne savent plus où donner de la tête. Ils sont coincés entre la misère ambiante amplifiée au fil des jours par la mauvaise gouvernance, la crise économique mondiale, puis le long et pénible délestage. Un délestage qui tombe mal, non pas parce qu’elle aurait été la bienvenue à d’autres périodes. Mais parce que présentement, les populations béninoises ont chaud, tant au sens propre qu’au sens figuré du mot. Pour une première fois au Bénin, plusieurs localités du pays sont en même temps délestées pendant plusieurs heures si ce n’est toute une journée. Bloquant ainsi l’ensemble des activités économiques. La création de la richesse en prend forcement un grand coup. Les petits commerces qui nourrissent le bas peuple ont pris un coup d’arrêt. Affamant ces populations qui ont désespéré depuis des promesses non tenues du gouvernement. Pourtant, la Refondation qui a succédé au Changement sans changement concret annonçait de beaux jours aux Béninois depuis le K-O. présidentiel de mars 2011. La «Refondation», selon les auteurs du concept, devrait opérer cette fois-ci des changements profonds dans la gestion des affaires du pays, puisque le Changement n’aurait pas permis d’atteindre tous les objectifs du pouvoir en place depuis 2006. Alors, il était nécessaire selon les gouvernants de «Refonder» de fond en comble la République. Deux ans après l’annonce de la Refondation, il va falloir que le gouvernement et son chef trouvent d’énergie pour rassurer les populations. Car, il semble bien que jusque-là les énergies sont dilapidées pour ne donner aucun résultat positif (les réformes mort-nées) ou manquent aux populations pour mener leurs activités génératrices de revenus afin de suppléer l’incapacité de l’Exécutif à les satisfaire. Malheureusement, elles sont privées du courant électrique pour mener leurs activités. Déjà un simple et démagogique jeu de mots, le Changement et la Refondation, dans les faits, se réclament de jour en jour comme étant de vains mots. Les Béninois souffrent le martyre, surtout en cette période de grande chaleur. Dans la canicule, beaucoup d’entre eux sont contraints de dormir le ventre affamé. La mal gouvernance plombe dangereusement l’économie nationale. Les réformes engagées n’aboutissent point. Les autorités multiplient les séances et rencontres pour trouver une solution durable au problème d’énergie électrique. Mais on se demande quand est-ce qu’elles y parviendront. Le délestage a la peau dure. Il faut de l’énergie à nos gouvernants pour combattre le déficit d’énergie électrique.
Jean-Marie Sèdolo