Lundi 27 janvier 2014. A la salle du peuple du Palais de la République, le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi avait rendez-vous avec la jeunesse béninoise. Pour certains observateurs, « rien ne justifie cette rencontre, si ce n’est la peur bleue que le Chef de l’Etat a face à cette bombe à retardement par ces temps de grève généralisée déclenchée par les Centrales et Confédérations syndicales ».
Le Président de la République, Son Excellence Thomas Boni Yayi a peur. D’abord, des syndicalistes qui ont déclenché depuis des semaines au Bénin, un vaste mouvement de paralysie de l’administration publique pour exiger, entres autres, le respect des libertés syndicales et individuelles garanties par la Constitution du 11 décembre 1990. Ensuite, des milliers de jeunes qui sortent tous les ans des universités et écoles de formation et qui n’ont pas d’emploi.
Et lorsqu’on analyse ce qui s’est passé ce lundi 27 janvier 2014, on se rend compte que le Président Boni Yayi commence par comprendre que ces jeunes à qui il a toujours promis du vent, constituent aujourd’hui une bombe à retardement qu’il faut à tout prix désamorcer pour ne pas avoir des surprises désagréables. Pour éviter que cette masse laborieuse, mais désœuvrée et désabusée ne s’associe à la grève des travailleurs, le gouvernement du Dr Boni Yayi a alors décidé de développer à leur endroit des opérations de charme.
Dans le budget général de l’Etat exercice 2014 rejeté par les députés le 19 décembre 2013, il est prévu pour leur insertion une ligne de crédit d’environ 100 milliards de F Cfa.
Plusieurs centres de promotion des affaires sont ouverts à leur intention. Il s’agit de ces fameux Business Promotion Center (Bpc). La rencontre qui a eu lieu au Palais de la République le lundi 27 janvier dernier, entre le Chef de l’Etat et les jeunes y compris les fermiers bénéficiaires du programme tripartite (Gouvernement-projet Songhaï-PNUD) d’insertion des jeunes dans l’agriculture, est à inscrire dans le registre de ces opérations de charme développées en faveur des jeunes. C’est aussi dans ce registre qu’il faut inscrire le récent concours de recrutement de 1000 jeunes au profit de la Police nationale.
Toutes ces artifices sont malheureusement loin de régler l’épineuse question de l’emploi des jeunes qui n’a pas, pour autant, bénéficié d’une vision véritablement cohérente. Plusieurs structures s’occupent en effet de la question de l’emploi des jeunes. La guerre que se livrent ces structures sous tutelle de quatre ministères plombe malheureusement les espoirs de ces jeunes qui constituent plus de 60% de la population béninoise.
Au Bénin en effet, les possibilités d’emploi semblent chaque jour, s’amenuiser et la situation de la jeunesse laisse à désirer.
Le nombre de jeunes au chômage est de plus en plus grandissant avec pour corollaire la croissance de l’insécurité dans les grandes villes notamment à Cotonou. Selon les estimations officielles, plus de 2 750 000 jeunes sont sans emploi au Bénin. Le nombre de dossiers de candidatures aux derniers concours d’entrée dans la fonction publique est évocateur. L’on se rappelle que pour le dernier concours de recrutement des agents de l’armée, il avait été enregistré plus de 23 000 dossiers de candidature pour 1000 places proposées.
Au dernier concours de recrutement des contrôleurs dans les ministères, il y avait environ 7000 candidats pour 25 postes à pourvoir. Comme on peut donc le constater, le chômage grandissant au Bénin trouve son origine dans la mauvaise mise en œuvre des réformes engagées par l’actuel gouvernement. Pour ne pas réveiller donc le tigre (la jeunesse) qui dort, le Chef de l’Etat a donc choisi de lui injecter suffisamment du valium. Mais pour combien de temps encore ?
Un marché de dupe surfond de colère
Pour plusieurs observateurs, la rencontre que le Chef de l’Etat a eu le lundi dernier avec les jeunes est une rencontre de plus. « C’est un véritable marché de dupe. Cette rencontre n’a pas pour objectif de poser les bases réelles de la résorption du chômage des jeunes.
Elle vise tout simplement à utiliser les jeunes contre le mouvement déclenché par les Centrales et Confédérations syndicales. Les policiers qui seront recrutés et qui s’ajouteront à ceux qui sont engagés déjà et qui travaillent dans des conditions excessivement difficiles n’auront qu’une seule mission : interdire toute manifestation de rue ayant pour mobile le respect des libertés garanties par la Constitution ».
C’est du moins ce que pensent plusieurs observateurs. Et aussi curieux que cela puisse paraitre, le Chef de l’Etat a, par des propos graves tenus face à ces jeunes qu’il considère comme son dernier rempart, apporté de l’eau au moulin de ces observateurs.
…..»» J’ai dit laissez les marcher … S’ils ont besoin de rangers, on va le leur commander… Ils peuvent marcher jusqu’ à Malanville …ainsi ils vont redresser la voie Akassato Bohicon»…- …… «…J’ai suffisamment de preuves pour dire l’heure est grave! Où nous allons? Où nous allons? Où nous allons?…»
- …. «J’entends tout…partout où vous vous rencontrez je sais tout, je suis informé… » ….. «J’observe tous les mouvements Cotonou-Paris. Le moment où je vais bondir arrivera et je réagirai en conséquence…Le gouvernement ne doit rien aux travailleurs, pas d’arriérés de salaires. Alors, pourquoi chercher à organiser une insurrection à la tunisienne ? En tout cas, c’est un vœu pieux…. Chers jeunes, mettez-vous debout pour défendre la patrie». Telle est la substance de la déclaration du Chef de l’Etat.
Ces propos montrent une fois encore que le Chef de l’Etat a convoqué ces jeunes pour les dresser contre les travailleurs.
Mais hélas. Il ne sait pas ce que pensent ces jeunes. Ces derniers veulent du travail et ne sont pas prêts à voir le pouvoir détruire ceux qui peuvent procurer ce travail. En tout cas,
- … «Si Talon peut ramener juste 1% de ce qu’il a transferé en dehors du Benin tous nos problèmes seraient reglés «YAYI Boni.
- ….. «Nous sommes en démocratie. Ils sont libres de s’exprimer mais qu’ils s’expriment sans la violence. c’est ce que dit notre constitution et notre constitution est bien conçue» ….
- ….. «Ils sont tous dans ma mains, je les observe , le jour où je bondirai»….
……» Personne n’a le monopole de la violence»…
- … «Si Talon peut ramener juste 1% de ce qu’il a transferé en dehors du Benin tous nos problèmes seraient reglés «YAYI Boni.
- ….. «Nous sommes en démocratie. Ils sont libres de s’exprimer mais qu’ils s’expriment sans la violence. c’est ce que dit notre constitution et notre constitution est bien conçue» ….
- ….. «Ils sont tous dans ma mains, je les observe , le jour où je bondirai»….
……» Personne n’a le monopole de la violence»…- …
«Si Talon peut ramener juste 1% de ce qu’il a transferé en dehors du Benin tous nos problèmes seraient reglés «YAYI Boni.
- ….. «Nous sommes en démocratie. Ils sont libres de s’exprimer mais qu’ils s’expriment sans la violence. c’est ce que dit notre constitution et notre constitution est bien conçue» ….
- ….. «Ils sont tous dans ma mains, je les observe , le jour où je bondirai»….
……» Personne n’a le monopole de la violence»… informé»…
- … «Si Talon peut ramener juste 1% de ce qu’il a transferé en dehors du Benin tous nos problèmes seraient reglés «YAYI Boni.
- ….. «Nous sommes en démocratie. Ils sont libres de s’exprimer mais qu’ils s’expriment sans la violence. c’est ce que dit notre constitution et notre constitution est bien conçue» ….
- ….. «Ils sont tous dans ma mains, je les observe , le jour où je bondirai»….
……» Personne n’a le monopole de la violence»…
pour qu’il y ait création d’emploi, il faudrait qu’il y ait une croissance. Or, la croissance suppose des réformes bien pensées et donc des investissements. Aujourd’hui, il n’est point un secret pour personne que les réformes sont improvisées. Elles s’opèrent sans le moindre suivi et la moindre évaluation pour mesurer son impact sur les cibles. L’Etat ne pouvant plus être pourvoyeur d’emploi, il urge alors de créer des conditions incitatives aux opérateurs économiques.
Ce que le gouvernement du Dr Boni Yayi a manqué de faire depuis 2006. En tout cas, les jeunes béninois d’aujourd’hui doivent savoir que le Chef de l’Etat qui fait plutôt la promotion des retraités, n’est pas préoccupé par leur sort en dehors des poudres qu’il leur jette aux yeux. C’est ce que je crois !