Le gouvernement prépare déjà la campagne cotonnière 2014-2015 alors que celle en cours est toujours sous la menace d’un échec cuisant. C’est du moins ce que laisse penser le blocage dans le processus de cession des graines de coton. Alors que les triturateurs exigent que le prix de cession soit revu à la baisse du fait de la mauvaise qualité des graines de coton, le gouvernement refuse de négocier au risque de ne pouvoir faire la recette escomptée, ce qui est préjudiciable pour l’économie nationale.
Les entreprises triturateurs ne veulent pas courir le même risque que l’année dernière. Pour ce faire, ils se montrent très méfiants vis-à-vis du gouvernement à l’étape actuelle de la cession des graines de coton. En effet, pour avoir acheté à un prix très élevé des graines de coton de mauvaise qualité issues de la campagne cotonnière 2012-2013, des entreprises triturateurs telles que Shb, Fludor etc., ont exigé de la part du gouvernement toutes les garantie possibles pour la campagne 2013-2014.
Après avoir proposé leur prix de cession des graines de coton au titre de la campagne 2013-2014 par la lettre N/Réf. : 326/FLUDOR-SHB/12-13/KD/DG du 18 décembre 2013, ces derniers sont revenus à la charge, sommant le Directeur général de la Sonapra par la correspondance N/Réf. : 002/FLUDOR-SHB/01-14/KD/DG.
Une nouvelle correspondance qui propose une réfaction sur la graine livrée lors de la campagne 2012-2013 et de prix de cession de celle à livrer au titre de la campagne 2013-2014. Malheureusement, les diverses correspondances de ces entreprises triturateurs qui proposent la cession de la graine de coton à 55 francs le kilogramme afin de pouvoir espérer les concours bancaires pour le financement de leur cycle d’exploitation sont restées sans suite.
Alors que le comité interministériel dirigé par le Ministre Marcel de Souza n’a pu se réunir à ce jour pour se pencher véritablement sur la question du fait des tournées gouvernementales et des missions fantaisistes, des sources généralement bien informées annoncent que les responsables en charge du secteur s’apprêteraient à vendre les graines de coton hors du pays.
En attendant, des tonnes de coton graine sont abandonnées au gré des intempéries par ces temps de fortes pluies diluviennes qui s’abattent sur le septentrion. Ce qui risque, de l’avis des spécialistes, d’augmenter le taux d’acidité et d’avarie des graines de Coton comme l’année dernière. En somme, le secteur du coton est loin de connaitre ses beaux jours au Bénin, surtout que les gouvernants et leurs partenaires peinent à parler le même langage.