Les enseignants des universités publiques du Bénin ont déclenché une grève illimitée en vue d’ exiger de l’exécutif béninois, la satisfaction des revendications des travailleurs béninois, mais aussi le remboursement sans délai des ponctions "arbitraires" faites sur les salaires des enseignants du supérieur pour fait de grève, indique un communiqué de l’Intersyndicale des enseignants du supérieur reçu jeudi."Réunis en Assemblée générale, le lundi 27 janvier 2014, l’intersyndicale des enseignants du supérieur, constate avec amertume,que les salaires des enseignants du supérieur ont connu des défalcations effectives et que le gouvernement persiste dans la violation des textes et lois réglementaires et oppose toujours un refus de dialogue, une fin de non-recevoir aux revendications exprimées par les organisations syndicales du pays", indique le communiqué.
Face à cette situation, précise la même source, l’ Intersyndicale des enseignants du supérieur, décide en conséquence d’une grève générale illimitée à partir du 28 janvier pour exiger entre autres le remboursement sans délai des ponctions arbitraires faites sur les salaires des enseignants du supérieur, et la satisfaction complète des revendications soumises au pouvoir par les Confédérations et Centrales syndicales.
"En tout état de cause, l’Intersyndicale des enseignants du supérieur rend responsables les autorités politico-administratives des déconvenues qui découleraient de la non-satisfaction de ces revendications, notamment de l’année blanche", souligne la même source.
Selon la plateforme des organisations syndicales, les travailleurs béninois, en grève depuis le 7 janvier 2014, revendiquent entre autres le respect scrupuleux de la jouissance sans entraves des libertés démocratiques et syndicales et la garantie de la sécurité à tous les citoyens, surtout aux responsables syndicaux, et responsables des partis et organisations ne partageant pas les mêmes points de vue que le pouvoir.
Outre ces revendications, a-t-on souligné, les travailleurs demandent également le paiement aux agents de l’Etat, y compris une augmentation de 25% pour les enseignants décidée en 2011, la restitution des défalcations arbitraires sur salaire pour fait de grève licite et le relèvement du SMIG à hauteur de 60.000 FCFA dans le secteur privé et para-public.