La grève générale observée dans l’administration publique au Bénin a pris une autre tournure. Les enseignants du supérieur, par la voix de leur intersyndicale, composée du Snes, Synares, Synhub et du Sécup ont choisi, eux aussi, au début de cette semaine, de passer à la vitesse supérieure avec une grève illimitée. Ils exigent du gouvernement la satisfaction complète des revendications soumises par les centrales et confédérations syndicales, d’une part, et d’autre part, refusent les défalcations pour fait de grève au mépris de la loi 2001-09 du 11 Juin 2002 portant exercice du droit de grève. En effet, selon le secrétaire général du Syndicat Autonome de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur(Synares),Fulgence Afouda, ces revendications sont, jusque-là, sans réponse. «Le constat est unanimement fait au cours de notre assemblée générale du lundi dernier que les salaires de nos collègues ont connu des défalcations effectives. Et si le gouvernement persiste dans la violation des textes et ne procède pasau remboursement sans délai des ponctions faites sur les salaires des enseignants du supérieur et la satisfaction complète des revendications, la grève risque de conduire vers une année blanche et il en sera le seul responsable », a-t-il laissé entendre. Pour finir, il a annoncé une autre assemblée générale qui viendra corser ces débrayages.