L'émission zone franche diffusée sur la chaine de télévision Canal3 Bénin a reçu ce dimanche 2 février Brice Sinsin, recteur de l'Université d'Abomey Calavi (Uac). Au sujet de la fronde sociale en cours dans le pays, l'invité a convié les universitaires à faire des propositions permettant de résoudre la crise.
Lors de son passage sur l'émission d'hier, le recteur de l'Uac Brice Sinsin a trouvé qu'il est du rôle des professeurs d'université de proposer des solutions aux acteurs politiques de notre pays en temps de crise. Il les a donc invités à faire des propositions concrètes. Dans ce même sillage, le recteur a dénoncé la réticence des départements ministériels et autres directions en charge de l'exécution des politiques nationales à aller vers les entités universitaires pour leur confier des thèmes de recherche. A l'en croire, ces facultés au sein de l'Uac devraient être un laboratoire de recherche pour les ministères de notre pays.
Sur l'épineuse question du non-respect de la franchise universitaire à l'Uac, le recteur pense qu'une entité de la police nationale devrait être installée sur les campus. Pour lui, cela permettrait de stopper les étudiants qui pensent que leur droit d'observer les mouvements de grève est au-dessus de celui des autres qui ne veulent pas l'observer. Pour ce qui est de la coopération de l'Uac avec d'autres universités, le recteur a confié que l'Uac est en partenariat avec plusieurs universités privées comme publiques aussi bien en Afrique que sur les autres continents. Il a également laissé entendre que la Cames qui regroupe plusieurs universités se préoccupe bien des relations entre les universités publiques et celles privées. Quant aux difficultés concernant le système Licence Master Doctorat (Lmd) en vigueur à l'Uac, c'est le récurent problème de déficit d'enseignants que le recteur a évoqué. Alors que la ration enseignants-étudiant recommandé est d'un enseignant pour 25 étudiants, le cas le plus reluisant à l'Uac est d'un enseignant pour 80 ou encore 400 étudiants. Face à ce souci permanent, le recteur a exhorté le gouvernement, à défaut d'améliorer le processus de recrutement, à le maintenir au niveau actuel qui est de 100 enseignants par an pendant 5 ans.