Les leaders politiques opposés au régime de Yayi Boni ont investi les départements de l’Ouémé et du Plateau pour se faire entendre et contrer les velléités d’un pouvoir qui tente d’imposer l’autocratie et la dictature. Ainsi, à la maison des jeunes de Djègan-Kpèvi à Porto-Novo, où s’est tenu le Conseil national de l’alliance nationale "Force clé", ils ont dénoncé la gouvernance de Yayi Boni. Idem au stade communal de Dangbo qui a accueilli le meeting du député Fikara Saka.
A ce Conseil national de l’alliance nationale "Force clé", Paul Dèhoumon, président du comité d’organisation a planté le décor. Suivront les messages de soutien de plusieurs autres partis politiques puis le discours inaugural du président de cette alliance, Lazare Sèhouéto. Il est revenu sur les problèmes politiques rencontrés au Bénin qui sont du fait qu’on n’est pas arrivé à former des regroupements ou des partis politiques véritables où tous les membres se forment.
D’où se pose le problème de la qualité du personnel politique au Bénin. En un mot, les délégués ont réfléchi sur l’idée de fusion des forces politiques afin de donner un nouveau visage politique et social à la démocratie béninoise et la mettre sur les traces des grandes démocraties du monde.
Les travaux ont été sanctionnés par des motions à la suite d’une analyse sociopolitique du pays. L’analyse a relevé que les acquis démocratiques sont menacés, et que la liquidation de l’économie nationale est programmée, la loi fondamentale et les institutions de la République sont foulées au pieds, le pluralisme politique et les libertés mis à mal. Les délégués au Conseil national ont aussi fait le constat que tous les secteurs vitaux du pays ont viré au rouge. L’alliance nationale "Force clé" à travers une déclaration de Porto-Novo, condamne les menaces et attentats contre la démocratie béninoise.
Elle exige impérativement l’organisation les élections à bonne date, l’accès équitable aux médias à toutes les forces politiques nationales. Enfin, l’alliance "Force clé" invite les militants et les forces politiques nationales à un sursaut national de regroupement pour faire face à l’autocratie et à la dictature de Yayi Boni érigées en système de gestion dans le pays. A cette occasion, le président national de l’Union fait la nation Bruno Amoussou, a félicité la direction nationale de l’alliance "Force clé" pour son ouverture à travailler davantage pour le renforcement de l’Union fait la nation et pour la construction d’un Bénin meilleur.
Faut-il encore laisser Yayi Boni au pouvoir ?
C’est à cette cette question du député Fikara que les militants de l’Un ont été soumis lors de l’installation officielle de la coordination Un de l’Ouémé. « Moi Sacca Fikara, député à l’Assemblée nationale, je dis "non". » C’est ce que ce dernier a recommandé aux populations de Dangbo. « Yayi Boni comme Président du Bénin encore, c’est la fin des idéaux de la Conférence nationale de février 1990, c’est la fin de l’Etat de droit au Bénin, c’est la fin de toutes les libertés au Bénin. Yayi Boni, encore Président du Bénin, a oublié la Constitution ! C’est dire au revoir à l’ancien Dahomey, à Porga, Porto-Novo, Malanville, Agoué, car pour lui, le Bénin s’arrête sur une ligne bleue quelque part dans les Collines et sur une ligne rouge à l’extrême sud de Tchaourou. Sacca Fikara estime qu’il faut utiliser toutes les ressources de la Constitution pour arrêter la saignée et organiser de grandes actions contre lui.
Il a fait un clin d’œil aux spoliés de Icc Services en déclarant qu’il prendra très bientôt la tête des marches contre le président Yayi dans les Communes du pays à commencer par Porto-Novo pour réclamer le remboursement de ces derniers. Il insiste sur l’arrêt du régionalisme dans les concours. Grosso modo, le député Sacca Fikara en appelle à une forte mobilisation contre le président Boni Yayi afin que le pire n’arrive au Bénin. Les messages de soutien des leaders politiques de l’opposition ont fusé de toute part également à Dangbo.
Les leaders politiques béninois exigent la libération immédiate de Désiré Vodonou
A ces deux rendez- vous politiques, la libération du député Désiré Vodonou toujours en détention à la prison civile de Cotonou, en dépit de la décision judiciaire qui le donne libre de ses mouvements, revenait sur toutes les lèvres. En dehors de cette motion de l’alliance "Force Clé et du meeting de Dangbo, il faut remarquer le soutien indéfectible des partis politiques venus en renfort pour la circonstance.
C’est le cas de l’Udd Wologuèdè de Zépherin Kindjanhoundé bien qu’étant de la mouvance parlementaire, du Réso Atao de l’honorable Hinnouho Mohamed opposant au régime Yayi, qui ont tenu le même langage. Zépherin Kindjanhoundé a pris la responsabilité d’interpeller le gouvernement du président Boni Yayi sur cette situation de Désiré Vodonou encore en prison depuis trois (03) ans.