Les magistrats sont en grève depuis semaines. Alors qu’on croyait voir le bout du tunnel suite aux récentes nomination faites par le gouvernement, afin de corriger les anomalies dénoncées par l’Unamab, grande a été la surprise des justiciables de constater que que le mouvement s’est radicalisé.
De nos investigations, il ressort que, à Natitingou, le poste du juge du 2ème cabinet est vacant, à Aplahoué, aucun juge d’instruction, à Lokossa, pas de juge du 2ème cabinet depuis plus de 2 ans, à Abomey et à Porto-Novo, il n’y a pas de Procureur de la République, à Cotonou, pas de Procureur de la République, ni de Président du tribunal, à Ouidah le 1er cabinet est sans juge d’instruction, il en est de même du 4ème cabinet à Cotonou.
Ainsi se présente le tableau peu reluisant de la gestion du personnel magistrat au Ministère de la justice. Il semble que c’est une première dans les annales de la justice béninoise. Et pourtant , ce ne sont pas les magistrats qualifiés qui manquent pour occuper lesdites fonctions. La question que l’on peut se poser en tant que contribuable et justiciable est celle-ci : quelle est cette nouvelle forme de gestion des ressources humaines multiplicatrice de vacances de postes, alors que nombre de nos compatriotes ont leurs dossiers pendant à ces différents niveaux ? Pour la paix et la liberté, la lutte pour moins d’injustice et pour le respect de la légalité doit être la chose la mieux partagée du peuple béninois.