Les magistrats béninois ont entamé lundi une grève de cinq jours par semaine, renouvelable par tacite reconduction, pour exiger du gouvernement la satisfaction de leurs revendications visant à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, a-t-on constaté sur place à Cotonou.
Dans la motion de grève de l’Union nationale des magistrats du Bénin, publiée ce même jour à Cotonou, les magistrats exigent, entre autres, de l’exécutif et du Conseil supérieur de la magistrature, la rétrocession de l’intégralité "des fonds illégalement, abusivement et arbitrairement" défalqués des salaires du mois de janvier.
Outre la rétrocession des fonds défalqués, ils exigent également la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats et la correction des irrégularités contenues dans les nominations de 2013 et de 2014.
Rappelons que pour apaiser les magistrats béninois en grève depuis le 3 décembre 2013, le gouvernement béninois a procédé les 18 décembre 2013 et 20 janvier 2014 à de nouveaux redéploiements des magistrats dans les cours et tribunaux du pays.
Mais réunis en assemblée générale extraordinaire le 27 janvier dernier, l’Union nationale des magistrats a estimé que les nominations prononcées par le gouvernement, les 18 décembre 2013 et 20 janvier 2014, recèlent plus d’irrégularités que celles du 28 mai 2013 querellées.