La situation devient de plus en plus préoccupante. Il ne se passe plus de semaine sans que l’on ne retrouve des morts soit sur leur lieu de travail, soit ailleurs, dans la ville de Parakou. Trois cas de découverte macabre ont été enregistrés dans l’intervalle de deux semaines avec quatre morts.
Le dernier cas en date remonte au dimanche dernier. Au quartier Gah, dans le troisième arrondissement, les populations se sont réveillées dimanche dernier avec des cris de secours suite à la découverte macabre du corps d’une dame, la cinquantaine environ. La victime serait une travailleuse de sexe et ne serait pas de nationalité béninoise. Son corps sans vie a été retrouvé derrière les toilettes publiques de ce quartier aux alentours de trois heures du matin par le gérant des lieux.
Très tôt le matin, la scène a drainé de monde et même si l’agent de santé ayant fait le constat n’a fait aucune déclaration à la presse, les commentaires des curieux et riverains laissent croire que l’hypothèse d’un crime crapuleux n’est pas à écarter. Quarante huit heures avant, deux jeunes hommes âgés d’environ trente et vingt ans ont été retrouvés morts dans une boutique qui leur sert en même temps de dortoir au petit matin.
Cette découverte a été faite tôt le matin par les riverains au quartier Banikanni dans le deuxième arrondissement. Selon les informations recueillies sur les lieux du drame, les deux jeunes ressortissants du Mono seraient morts par asphyxie au monoxyde de carbone dégagé par un groupe électrogène qu’ils avaient mis en marche et déposé dans leur boutique suite à la coupure du courant électrique. Une enquête est ouverte par les forces de l’ordre pour faire la lumière sur les circonstances réelles de ce décès.
Une semaine avant, le corps en putréfaction avancée d’un jeune, la trentaine environ a été découvert dans un atelier de sérigraphie hermétiquement fermée au quartier Arafat dans le deuxième arrondissement non loin de l’université de Parakou. Et là aussi, les circonstances de ce décès sont non ensore élucidées ; les riverains ayant été alertés par l’odeur nauséabonde qui se dégageait de l’atelier en question. Selon Séverin Worou, le contrôleur d’action sanitaire qui a examiné le corps, l’hypothèse d’un assassinat est privilégiée.
Ces cas de découverte macabre qui deviennent monnaie courante dans la ville de Parakou relancent le débat sur la sécurité des personnes et des biens dans la troisième ville à statut particulier du Bénin.
Pour prévenir le pire, les autorités policières recommandent aux populations, notamment les noctambules, certaines conduites à tenir. Elles leur demandent par exemple de garder par devers eux une pièce d’identité, leur téléphone portable, et d’avertir les cohabitants lorsqu’elles se sentent obligées de sortir à une certaine heure de la nuit.