L'Union Nationale des Magistrats du Bénin (Unamab) et le Syndicat des Travailleurs de la Justice ont mis à exécution leur menace de paralysie totale des tribunaux du Bénin. C'est le constat fait par une équipe de la rédaction ce lundi 3 février 2014 au tribunal de première instance de la ville capitale.
Bureaux fermés, magistrats absents, c'est le constat que nous avons fait au tribunal de première instance de Porto-Novo ce lundi. Nombreux étaient les justiciables qui sont venus pour des audiences ou autres services mais ce n'est que peine perdue car les travailleurs sont absents pour la plupart.
En effet, les travailleurs de la maison justice ont abandonné leurs bureaux et du coup le mouvement de débrayage de 5 jours lancé par leurs responsables syndicaux est largement suivi.
Pour maitre Gustave S. Bade président sous-Syntrajab, seuls quelques greffiers et secrétaires sont présents mais à partir de ce mardi, ils iront en grève car leur syndicat a signé une motion de 72 heures de débrayage. Ainsi ils étaient présents ces travailleurs affiliés au syndicat des travailleurs de la justice et assimilés du Bénin (Syntrajab) mais refusent d'assurer le service minimum.
Par ailleurs, maitre Gustave Bade a reprécisé que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est la défalcation sur salaire dont les magistrats et travailleurs de la justice ont fait l'objet le 20 janvier dernier. Ainsi, au niveau du Syntrajab, l'on exige pour la reprise normale des activités, la rétrocession des sous défalqués illégalement aux travailleurs. Cette situation n'arrange guère les usagers des tribunaux. Ils invitent le gouvernement à vite satisfaire les revendications des travailleurs en vue de la reprise des activités dans ce secteur.