Dans les communes de Lokossa et d’Athiémey, les élèves des collèges publics ont boycotté les compositions de fin de semestre. Ils sont sortis des salles de composition, estimant qu’ils n’ont pas été encadrés depuis le retour des congés pour être évalués. C’était hier lundi 3 février 2014.
Salles de classe vides ! Aucun élève pour subir les épreuves de la deuxième série des devoirs surveillés du premier semestre. Les élèves des collèges de Koudo, d’Agamé 1, des ceg1, 2, 3, 4 5 et 6 de Lokossa, de Ouèdèmè-adja et d’Athiémé ont déserté les salles de cours pour s’attrouper dans la cour. Ils protestent ainsi contre les autorités administratives qui ont programmé les devoirs malgré l’irrégularité des cours.
Toutes les tentatives pour les amener à la raison ont été vaines. En effet, cette situation fait suite à des mouvements de grève qui ont lieu depuis quelques semaines dans le secteur de l’enseignement. Ce refus de composer n’en est qu’une conséquence, clament les élèves.
Un élève de la 1ère au Ceg de Koudo affirme que c’est « anormal et absurde qu’on veuille évaluer les élèves dans des matières dont les notions n’ont pas été apprises ». Selon lui, il y a des professeurs qui ne sont plus jamais venus au cours à cause de la grève.
Ainsi, le niveau est resté comme tel. « Nous serons seuls à avoir des zéro et à échouer si nous composons dans de telles conditions » justifie t-il. Au moment où dans certains collèges, la protestation a été pacifique, dans d’autres, cela n’a pas été le cas.
Des élèves ont usé de tout moyen pour se faire entendre ; barricade des entrées des salles de cours et des portails, renvoi des élèves et enseignants, chants et slogans hostiles à l’administration, branchages.
Dans les Ceg d’Agamè et Lokossa, les élèves, très vite, se sont retrouvés en association des six collèges. Ils ont même organisé une marche partie du Ceg1 de Lokossa avec des branchages en main pour sillonner la ville afin de se faire entendre. Mais très vite, ils ont été interceptés par la police au niveau de la sitex qui leur a demandé sans bruit de formaliser leur marche.
C’est ainsi qu’ils ont rebroussés chemin après avoir longtemps discuté avec les forces de l’ordre. Les directeurs d’établissement, approchés, n’ont pas fait de déclarations. Progressivement les collèges se sont vidés de leurs usagers.