Les populations de la HAIE VIVE et les vendeuses du petit marché qui dessert le quartier sont en colère, et pour cause : les travaux de construction d’un bar au milieu de la voie pavée qui passe devant les établissements AUX DELICES et LIVINGSTONE.
Contre toute logique et au mépris des normes d’urbanisme, le rond point terminal de cette voie est en chantier. Un tenancier y construit un bar. On aura tout vu à Cotonou !
Pour la petite histoire et l’information des lecteurs, il faut savoir que cet espace public était équipé de bancs publics sur lesquels le soir, les femmes et les hommes du quartier (et d’ailleurs) venaient s’asseoir pour bavarder, prendre l’air frais. Les mamans du quartier poussaient leurs bandeaux et y faisaient librement jouer leurs enfants.
Dans la journée, l’animation du marché des fruits et légumes ainsi que le dynamisme des vendeuses entretenaient une certaine mixité sociale dans ce quartier résidentiel. A la fin des travaux en cours, ces vendeuses seront expulsées comme le petit fabricant d’objets en rotin dont l’atelier est déjà fermé. Le sacrifice de ces « petites gens » au profit de ce promoteur indélicat serait une grande perte pour le quartier. Cela n’est pas acceptable !
Il faut savoir aussi que les riverains ne dorment plus dans un rayon de plusieurs centaines de mètres à la ronde, en raison de la pollution sonore.
Pour toutes ces raisons, j’invite les populations du quartier à se mobiliser pour exiger des autorités publiques l’arrêt immédiat des travaux, la démolition des infrastructures en construction et le retour de cette place dans le domaine public comme par le passé.
J’invite également les délégués et les notables du quartier à introduire une demande d’audience auprès du Chef du douzième Arrondissement dans les meilleurs délais pour défendre ces justes revendications.
J’invite les autorités du douzième Arrondissement à prêter une oreille attentive aux justes revendications formulées et à prendre leurs responsabilités.
Cette position leur permet de protéger leurs concitoyens. Toute autre attitude serait dommageable. Nos autorités ne peuvent pas prendre le risque d’être soupçonnées de complaisance et de connivence avec les puissances d’argent.
Pour conclure, je rappelle que parmi les obligations des pouvoirs publics figurent le contrôle du respect des normes d’aménagement des espaces, de salubrité publique, de pollution sonore, parmi bien d’autres. Ce respect des normes est fondamental pour la vie de la cité. Dès lors, il ne fait pas de doute que les autorités municipales doivent rependre la main pour faire respecter les droits du citoyen.