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Adjinakou N° 2379 du 5/2/2014

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Crise énergétique : une sanction venue du Ghana et du Nigéria
Publié le mercredi 5 fevrier 2014   |  Adjinakou


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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On en sait un peu plus sur les raisons du grand retour du délestage au Bénin. Voulant se justifier, le gouvernement s'est vu obligé de dire la vérité aux Béninois, surtout qu'il n'a toujours pas les moyens de sortir le pays du noir. Dans un communiqué publié dans les médias, le gouvernement explique que le Ghana a revu à la baisse sa puissance contractuelle qui est passée de 80 Megawatts à 30 Megawatts depuis le 29 janvier 2014 avec à la clé, une réduction drastique aux heures de pointe. Pire, l'énergie électrique en provenance du Nigéria connait actuellement une instabilité importante. Ce qui accentue bien évidement les difficultés du Bénin qui ne fait pas grand' chose pour assurer son indépendance énergétique.

Suite aux grognes intempestives des Béninois confrontés au grand retour du délestage dans presque toutes les localités du pays, le gouvernement est sorti enfin de son mutisme. Sans convaincre, l'Exécutif avance quelques raisons qui justifient le retour du délestage. Mieux, il se contente de renouveler ses mêmes fausses promesses pour un règlement au plus vite de la crise énergétique au Bénin.

Les difficultés énergétique que connaissent le Bénin sont bien l'œuvre de ses fournisseurs qui semblent vouloir rompre avec un partenaire qui n'honorent pas toujours ses engagements.

La censure des fournisseurs

Ainsi, depuis le 29 janvier 2014 une réduction drastique aux heures de pointe de la puissance contractuelle provenant du Ghana passée de 80 Megawatts à 30 Megawatts ainsi qu'une instabilité importante de l'énergie en provenance du Nigéria sont notées. Selon le gouvernement, le déficit de fourniture électrique s'explique par une panne qu'aurait connue le Ghana sur certaines de ses unités de production thermique qui a réduit sa production de 400 Megawatts. Même si cette thèse n'est pas réfutable, des sources généralement bien informées ajoutent que le recul du Ghana et du Nigéria qui apparaissent comme une mise en garde est surtout motivé par la légèreté dont fait montre le Bénin dans le respect de ses engagements financiers.

Même refrains

"Au regard de cette situation de dépendance énergétique, le gouvernement a décidé la mobilisation des ressources auprès de nos partenaires financiers afin de : construire une centrale de 300 mégawatts ; réaliser le projet d'aménagement hydroélectrique d'Adjaralla pour lequel l'évaluation des offres est en cours afin de les comparer avec les offres en cours est à comparer avec les offres proposées par le Consortium des bailleurs de fonds avec la Banque Mondiale comme chef de file; construire la centrale thermique 2x25 Megawatts par les entreprises iraniennes ainsi que la centrale thermique de 400 Megawatts sur financement de la Banque Islamique de Développement ; faire installer la Centrale thermique à réaliser par Layous, Pdg de l'entreprise de la nouvelle cimenterie du Bénin ( Nocibé) ; enfin la réalisation d'une centrale thermique de 300 Megawatts par l'opérateur économique nigérian Aliko Dangoté ". Ce sont là les mesures annoncées par le gouvernement pour parer la crise énergétique au Bénin. Autant de projets qui auraient pu susciter une lueur d'espoir dans le cœur des Béninois, mais quand on sait que ce beau discours n'est pas nouveau pour les Béninois peine à se matérialiser, on a bien des raisons de rester perplexe.

Maintenant que tout porte à croire que la centrale de Mariagléta qui a coûté 44 milliards est un éléphant blanc, doit-on croire à la centrale thermique de 300 Megawatts promis par l'opérateur économique nigérian Aliko Dangoté qui n'a pas honoré à sa promesse de revenir au Bénin deux mois après sa première visite ? On s'aperçoit tout de même que le Bénin n'est pas prêt à assurer sa dépendance énergétique.

Vitali Boton

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