Fausse alerte donc. En tout cas, c’est le moins qu’on puisse dire après l’annonce de l’arrestation mardi dernier d’un Touareg malien dans la Commune de Dogbo puis sa mise en liberté hier mercredi. Des indiscrétions le présentaient à tort comme un fondamentaliste religieux. De sources sécuritaires, Amar Kamir est un jeune étudiant malien vivant à Bamako.
Il aurait profité de cette période de mouvement de grève que connait le milieu universitaire malien pour rendre visite à une correspondante béninoise avec laquelle il a noué des relations au moyen du réseau social Facebook. A en croire les mêmes sources, l’étudiant malien serait entré ce mardi au Bénin par une ville du septentrion. Ce même jour, il a été repéré par les membres de la Direction des services de liaisons et de documentation (Dsld) de la Marina. Ils l’ont pris en filature jusqu’à la lisière de Dogbo puis ont informé la Brigade de gendarmerie de la Commune. Alertées, les forces de sécurité ont accueilli Amar Kamir à sa descente et l’ont conduit à leur base. A la Brigade de gendarmerie de Dogbo, l’étudiant, soumis à un interrogatoire, a décliné son identité et informé la sécurité de l’objet de sa présence au Bénin, une initiative loin d’un plan jihadiste : il devrait rencontrer une amie installée à Dogbo. La correspondante béninoise, une élève nommée Lucrèce a été retrouvée par la gendarmerie et a pu confirmer les supposés liens qui existeraient entre elle et l’étudiant malien. Selon nos sources, le Touareg a été conduit hier mercredi à Bohicon, d’où il devrait regagner Bamako.