Après l'échec de la rencontre de lundi 3 février dernier, le gouvernement et les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales se sont rencontrés ce mercredi 5 février 2014 à l'INFOSEC de Cotonou afin de trouver un compromis à la fronde sociale qui paralyse l'Administration publique depuis cinq semaines. Malheureusement aucune avancée n'a été notée lors de cette négociation reportée sine die.
Présidée par Nicolas Adagbè, président du Conseil économique et social, Moise Mensah, haut-commissaire à la gouvernance concertée et Joseph Gnonlonfoun, médiateur de la république, cette rencontre qui faisait l'objet de tous les espoirs n'a malheureusement pas abouti à un résultant concluant. Prévue pour 15 heures, les conciliabules et autres jeux de coulisse ont fait retarder l'ouverture du dialogue jusqu'à 16 heures. Cette fois-ci, les secrétaires généraux dont la présence a perturbé la séance du lundi 3 février n'étaient pas de la partie. Seuls les autres signataires de la motion de débrayage ont pris part aux travaux. La séance qui s'est tenue loin des micros et caméras des hommes des médias s'est déroulée en deux temps. Après avoir exprimé leur positions, les différentes parties se sont mis d'accord pour une suspension de15 minutes. A la reprise, les partenaires sociaux ne sont pas allés du dos de la cuillère pour réitérer leur fermeté quant aux préalables à savoir: le limogeage de Pierre Agossadou commissaire central de la ville de Cotonou et Placide Azandé, préfet des départements de l'Atlantique et du Littoral, auteurs des échauffourées du 27 décembre entre travailleurs et forces de l'ordre puis la rétrocession des fonds défalqués sur salaire pour fait de grève. Campés sur leur position, les facilitateurs n'ont pas pu dissuader les syndicalistes qui déclarent être toujours ouverts aux dialogues. Les facilitateurs ont simplement promis rendre compte au gouvernement qui décidera de la conduite à tenir en conseil des Ministres. La rencontre est donc reportée sine die.